Sur le vif

L'auteur des lettres appelant à « punir les musulmans » condamné à 12 ans de prison

Rédigé par Lina Farelli | Mercredi 4 Septembre 2019 à 10:52



Un supremaciste blanc a été condamné, mardi 3 septembre, à 12 ans et 6 mois de prison après avoir été reconnu coupable de l'envoi de lettres appelant à une « journée pour punir les musulmans » (« Punish a Muslim Day ») en mars 2018.

David Parnham, 36 ans, a adressé son courrier à de nombreux foyers, y compris à des hommes politiques de premier plan, dans laquelle il indiquait instaurer, pour la journée du 3 avril 2018, un système de points récompensant les actes de violence commis sur les musulmans, allant de la violence verbale au bombardement d’une mosquée et même de La Mecque.

Ces lettres avaient alors suscité la panique auprès des musulmans. « Ses actions ont provoqué une peur et une détresse importantes pour de nombreux musulmans, en particulier les femmes musulmanes qui ont contacté Tell Mama pour savoir si elles devaient rester à la maison à la date fixée », a déclaré à The Independent Iman Attan, directrice de Tell Mama.

Outre ces lettres, David Parnham a également reconnu avoir envoyé des lettres contenant de la poudre blanche à la reine, à Theresa May, à David Cameron, au ministère de l'Intérieur ou encore à des évêques pour feindre des attentats. Au total, ce sont des centaines de courriers menaçants qu'il a envoyés à travers le pays entre juin 2016 et juin 2018.

« Notre enquête a montré que Parnham agissait seul et manquait à la fois de capacité et de moyens pour mettre ses menaces à exécution. Néanmoins, le langage abusif, raciste et menaçant utilisé dans les lettres était profondément préoccupant et a créé une détresse considérable qui ne peut être sous-estimée », a expliqué Martin Snowden, responsable de la police antiterroriste.

La justice a révélé que David Parnham a écrit, en décembre 2016, à l'auteur du massacre perpétré en 2015 à Charleston, aux Etats-Unis, afin de le remercier de lui « avoir ouvert les yeux ».

L'auteur des lettres, qui n'a pas présenté de signe de remords, s'est ainsi vu lourdement condamné par la justice.

Lire aussi :
Islamophobie : face à la menace, #LoveAMuslimDay pour refuser de céder à la peur