Sur le vif

Halde : doublement du salaire de Jeannette Bougrab ?

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 23 Juin 2010 à 16:25



Visiblement, serait-ce dans l’air du temps que de se voir attribuer de gros salaires ? Après Christine Boutin, qui a finalement refusé son salaire de 9 000 € pour une mission sur la mondialisation (elle gagne déjà 8 000 €), c’est au tour de Jeannette Boughrab d’être dans la tourmente. La présidente de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (HALDE), qui a officiellement pris son poste en avril dernier, aurait fait voter le doublement de son salaire.

Selon le Canard enchaîné, qui a rapporté cette information début mai, Mme Bougrab a fait voter début mai une délibération visant à doubler son indemnité mensuelle par un collège de l’instance. Son salaire serait ainsi passé de 6 900 €, correspondant au salaire de Louis Schweitzer, son prédécesseur, à 14 000 €, sans compter une indemnité de résidence.

Elle se serait aussi octroyé quelques autres avantages comme la mise à disposition d'un chauffeur et la livraison d'un « joli bouquet » tous les lundis matins à son bureau.

Devant de telles accusations, Mme Boughrab a démenti, mardi, par voie de communiqué, les faits, précisant au passage qu’elle perçoit « 6 135,32 euros nets par mois » qui est « l’indemnité qui avait été choisie par M. Schweitzer lorsqu’il était président de la HALDE ». « Je n'ai pas augmenté d'un euro cette indemnité, précise la présidente, qui a été détachée du Conseil d'Etat pour exercer ses nouvelles fonctions, alors que je suis à temps complet à la HALDE (...) parce que la question des discriminations n'est pas un hobby, est une question qui concerne l'ensemble de la société et qu'on doit prendre à bras-le-corps », déclare-t-elle au micro de France Info (voir ci-dessous).

Le communiqué ajoute qu'elle touche une indemnité de résidence à hauteur de 3 % de son traitement, qu'elle se fait bien livrer un bouquet de fleurs chaque semaine pour son bureau pour un montant de 28 euros mais qu’elle ne dispose pas de chauffeur.

Très affectée par les « mails d'injures et d'insultes » reçus à la suite de la publication du Canard enchaîné dont elle trouve « la méthode dégueulasse » et dont elle déplore l'étiquette qui lui a été accolée de « beurette de droite », la présidente de l'institution a décidé par conséquent de porter plainte contre l’hebdomadaire satirique pour diffamation.