Sur le vif

Gaza à nouveau sous les bombes israéliennes

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 15 Novembre 2012 à 12:52



Les tensions sont au plus haut entre Israël et la bande de Gaza depuis l'assassinat du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari, mercredi 14 novembre par un raid de l'armée israélienne.

Plusieurs dizaines de raids israéliens ont ensuite frappé la bande de Gaza, faisant au moins 17 morts et plus de 100 blessés côté palestinien. Trois Israéliens ont aussi été tués par une roquette palestinienne dans le sud d'Israël.

Dans un communiqué, les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont affirmé que « l'occupant avait ouvert sur lui-même les portes de l'enfer » en tuant leur chef, s'engageant à « continuer sur le chemin de la résistance. » Elles ont revendiqué une centaine de lancements de roquettes contre Israël, qui en a intercepté un tiers grâce à son système de défense anti-missile Iron Dome.

Pour le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, le Hamas est « le principal responsable de la crise actuelle » à Gaza et en Israël. La Maison Blanche est allée dans le même sens en soutenant « le droit d'Israël à se défendre » contre les tirs de roquettes du Hamas mais Israël doit faire « tous les efforts possibles pour éviter des victimes civiles. » Rappelons que Gaza, sous blocus, est un territoire minuscule où se concentre plus de 1,5 millions de personnes.

Le président égyptien Mohammed Morsi a jugé inacceptable l'agression israélienne contre la bande de Gaza et a ordonné le rappel de l'ambassadeur d'Egypte auprès de l'Etat hébreu. Les bombardements d'Israël sur Gaza sont « disproportionnés », a estimé la Russie, par la voix du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.

Quant à l'émir du Qatar, qui s'est déplacé à Gaza en octobre dernier l'agression « abjecte » d'Israël « ne doit pas rester dans l'impunité. »

Le Conseil de sécurité, qui s'est réuni en urgence jeudi 15 novembre pour discuter des bombardements israéliens, n'a finalement pas pris de décision. Israël, qui se prépare aux élections législatives en janvier 2013. a promis d'accroître son offensive contre Gaza, en autorisant notamment la mobilisation des réservistes en cas de besoin.

Il s'agit de la plus grave attaque israélienne contre Gaza depuis l'opération « Plomb durci », qui avait alors fait plus de 1 400 morts en décembre 2008-janvier 2009.

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