Sur le vif

Canada : une université évacuée face à un risque d’attentat islamophobe

Rédigé par | Jeudi 2 Mars 2017 à 14:59



L’université Concordia de Montréal a été menacée, mercredi 2 mars, par un courriel signé du « Conseil des citoyens conservateurs du Canada » adressé dans le même à plusieurs médias locaux.

Dans le mail, ce groupuscule de défense de la suprématie blanche menaçait de faire exploser plusieurs « petits engins artisanaux » au sein de l’établissement pour protester contre la présence d’étudiants de confession musulmane. « Maintenant que le président Trump est en poste au sud de la frontière, les choses ont changé. Nous ne tolérons plus votre comportement. (...) Les bombes ne sont pas destinées à tuer des gens. Le but principal est de blesser des étudiants musulmans », pouvait-on lire dans le message.

Les auteurs de la lettre affirment avoir « vu des étudiants musulmans et leurs invités utiliser les toilettes publiques au 7e étage pour se laver les pieds dans l’évier de la salle de bain ». Ils faisaient ainsi référence aux toilettes du pavillon Hall, où se trouve la salle de prière pour les musulmans, selon le Journal de Montréal.

L’université a procédé à une évacuation d’urgence de près de 4 000 personnes. La police a organisé dans la foulée une fouille mais qui n’a révélé aucune trace d’explosif. Une « semaine de sensibilisation à l’islam » devait se tenir dans l’un des trois pavillons évacués. Le nom du groupe à l’origine du mail fait écho à celui auquel faisait référence, Dylan Roof, l’auteur de la tuerie de Charleston ayant tué neuf personnes dans une église afro-américaine en 2015. Cependant, aucun lien n’a été établi pour l’heure entre les deux groupuscules.

Lire aussi :
Québec sans cimetière musulman, les corps des victimes de l'attentat rapatriés
Au Canada, l'unité dans la douleur en hommage aux victimes de Québec
Québec : une vibrante messe en hommage aux victimes de l’attentat à la mosquée
Québec : l'auteur présumé de l'attentat contre la mosquée inculpé
Mosquée de Québec : après l’attentat, l’extinction de la Tour Eiffel décidée