Bien-être

Bien manger avant la grossesse

Rédigé par Assata Doumbia et Fatima Oulhadj | Jeudi 23 Octobre 2014 à 00:57



La grossesse est une période durant laquelle le corps de la femme est sujet à de nombreux changements physiologiques, psychologique et physique. Le Saint Coran à travers la parole du Très-Haut nous donne des enseignements sur les modifications physiologiques qui ont lieu durant cette période.

Dieu nous parle de la conception de l’homme et de son développement embryonnaire, il y a de cela plus de 14 siècles, dans le Saint Coran. « Nous avons certes créé l’homme d’un extrait d’argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide. Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence ; et de l’adhérence Nous avons créé un embryon ; puis de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite Nous l’avons transformé en une tout autre création. Gloire à Dieu le Meilleur des créateurs ! » (Coran, s. 23, v. 12-14)

Pour s’apprêter à accueillir ce don de Dieu, l’aspect spirituel et physique sont deux éléments essentiels dans ce contexte. Ne pas oublier d’invoquer et de demander à Dieu de se voir accorder une descendance pieuse et vertueuse.

L’alimentation a un impact considérable sur la santé de la mère, sur le développement du fœtus tout au long de la gestation mais aussi sur sa santé à l’âge adulte ! On parle aujourd’hui des « 1 000 jours », période allant du démarrage de la grossesse à la fin de la deuxième année de l’enfant pendant laquelle l’environnement (nutritionnel, écologique, psycho-affectif, socio-économique, etc.) imprime sur les gènes des marques épigénétiques durables. Ces marques vont conditionner à vie la santé et le risque futur de maladie d’un individu.

Nous livrons ces quelques conseils pour bien manger autour de la grossesse… Puisque la mise en place pendant cette période clé d’un changement du mode de vie et de la façon de se nourrir permettra d’assurer une part du capital santé de l’enfant et de l’adulte à venir !

Étant donné que l’état nutritionnel du père et de la mère a un retentissement sur l’embryon, l’alimentation avant la conception prend une place importante dans le processus de gestation.

1. Alimentation équilibrée

Le fait d’avoir une alimentation équilibrée permet de limiter les déficits nutritionnels mais aussi d’avoir un statut nutritionnel optimal assurant une meilleure fertilité.

• Veiller à avoir des apports suffisants en fruits et en légumes pour leurs apports en vitamines, minéraux et d’antioxydants. Les légumes verts (épinards, cresson, mâche…) sont une bonne source de vitamine B9 pour le père et la mère.

• Avoir de bons apports en fer en vitamine B12 et en acides gras essentiels (contenus notamment dans l’huile de colza et les poissons gras).

• S’hydrater correctement en buvant un minimum de 1,5 litre d’eau par jour.

2. Gérer son poids

Le surpoids et l’obésité ou encore la sous-nutrition impliquent une diminution de la fertilité.

• Consulter une diététicienne pour bénéficier de conseils avant la grossesse, faire le point sur votre statut nutritionnel et vous aider à mieux gérer votre poids.

• Pratiquer une activité physique régulière. En plus d’être une réelle aide dans la gestion du poids, c’est un moyen de limiter les facteurs de risque de diabète gestationnel ou encore d’hypertension. Le renforcement musculaire au niveau du dos, du ventre et des fesses permettra de limiter les maux de dos durant la grossesse. Cela permet aussi une meilleure récupération après l’accouchement.

3. Consulter son médecin

Prévoir une consultation préconceptionnelle en couple avec votre médecin permettra de faire le point sur votre état de santé. Le médecin pourra alors à l’aide d’un bilan sanguin vous supplémenter si besoin afin de compléter vos apports alimentaires et de combler les déficits éventuels (vitamine D, magnésium, iode, etc.).

Une supplémentation par le médecin, en folates (ou vitamine B9) et en fer est recommandée. Par exemple, la carence en folates peut provoquer des malformations fœtales (spina bifida, bec-de-lièvre, prématurité…).
Une carence en fer peut entraîner une fatigue importante ou encore une moindre résistance aux infections.

Rendez-vous au prochain article pour la suite des conseils (bien manger pendant la grossesse, bien manger après la grossesse).

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Assata Doumbia et Fatima Oulhadj, diététiciennes-nutritionnistes
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