Sur le vif

Au Maroc, l'effroyable bilan humain du séisme dans la région de Marrakech

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 11 Septembre 2023 à 17:25



Un violent séisme a frappé le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre. Il était 23h, heure locale, lorsqu'un tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a touché la région de Marrakech ainsi que les communes et régions de Ouarzazate, d'Azilal, de Chichaoua et de Taroudant.

Son épicentre se situait dans la province d'Al-Haouz, au sud-est de la région de Marrakech-Safi. La secousse a aussi été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira.

Le premier bilan humain dressé par le ministère de l'Intérieur était déjà très lourd : il faisait état d'au moins 296 morts. Ce chiffre très provisoire a été constamment revu à la hausse par les autorités pour passer à plus de 1 305 morts dans la soirée du samedi. Il a ensuite de nouveau bondi pour dépasser la barre des 2 000 morts dimanche 10 septembre. Le dernier bilan s'élève à 2 862 décès lundi 11 septembre.

Plus de 2 000 blessés sont aussi recensés dont au moins 1 400 dans un état grave. De nombreux immeubles et habitations se sont écroulés dans les zones sinistrées, faisant craindre un bilan bien plus dramatique, en particulier en zone rurale.

Ce tremblement de terre est un des plus puissants ayant frappé le royaume au cours de son histoire récente. En février 2004, un séisme de magnitude 6,3 avait touché la province d'Al Hoceima, provoquant alors la mort de 628 personnes. Le bilan de l'actuel séisme est loin de celui enregistré en février 1969 : la catastrophe qui avait détruit Agadir avait fait plus de 12 000 morts.

Alors que la solidarité internationale commence à s'organiser, le Maroc a décrété trois jours de deuil national. A la demande du roi Mohammed VI, l'ensemble des mosquées du pays ont été appelées à accomplir, dimanche 10 septembre, la prière de l'absent « pour le repos de l’âme des victimes et prémunir le royaume contre tout malheur ».

L'Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en 2021, a decidé d'ouvrir son espace aérien pour les vols humanitaires et médicaux. La France, qui s'est dite prête à intervenir sur le terrain par la voix d'Emmanuel Macron, n'a toujours pas reçu de demande d'aide officielle du Maroc. En parallèle, de nombreuses mosquées se mobilisent, un appel à accomplir la prière de l'absent a été lancé.

L'article est régulièrement mis à jour avec les derniers chiffres et les premières déclarations des autorités.

Lire aussi :
Après les séismes en Turquie et en Syrie, les mosquées franco-turques face à un tsunami de solidarité