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Sur le vif

Tunisie : fermeture de mosquées et de médias suspectés de radicalisme

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 23 Juillet 2014 à 13:05

           


Après la mort de quinze soldats le 16 juillet près de la frontière algérienne, dans une offensive contre des extrémistes proches d’Al-Qaïda, le Premier ministre tunisien Mehdi Jomaa a annoncé, samedi 19 juillet, la fermeture immédiate de mosquées et de médias accusés de promouvoir le radicalisme. Les noms des mosquées, des sites web ou des médias interdits n’a pas été précisé.

La décision concerne les « mosquées se trouvant hors de la supervision du ministère des Affaires religieuses » et celles « où la célébration de la mort de nos soldats a été confirmée », qui ne rouvriront qu’après la nomination de nouveaux responsables. Selon le pouvoir tunisien, après la chute de Ben Ali, de nombreuses mosquées sont passées sous le contrôle de groupes radicaux et sont devenues des foyers d’appel à la violence.

Les chaînes de télévision, stations de radios et sites Internet diffusant les messages de ces groupes devraient subir le même sort. Le gouvernement a indiqué qu’il s’agit « des radios et télévisions sans licence et qui se sont transformées en (...) espaces pour le takfir et l'appel au jihad » et il a indiqué qu’il prendra « les mesures nécessaires pour faire face aux pages incitant à la violence, au terrorisme et au takfir sur les réseaux sociaux ».

La plus grave attaque depuis 1956

Quinze militaires tunisiens ont perdu la vie et une vingtaine d’autres ont été blessés, mercredi dernier, sur le Mont Chaambi près de la frontière algérienne, où l'armée tunisienne traque depuis décembre 2012 un groupe armé qui serait lié à Al-Qaïda. Deux postes de surveillance ont été victimes de deux attaques simultanées à la mitrailleuse et aux lance-roquettes RPG, survenues à l’heure de la rupture du jeûne du Ramadan.

L’attaque a été revendiquée sur un réseau social par la brigade Okba Ibn Nafaa, qui serait liée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). C’est le bilan le plus lourd enregistré par l’armée tunisienne depuis l’indépendance, en 1956, a fait savoir le ministère de la Défense. Un deuil national de trois jours avait été décrété à l'occasion. Plus de 60 personnes ont été arrêtés depuis l’attaque, a précisé le gouvernement.

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