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Sur le vif

SOS Racisme porte plainte contre des boîtes de nuit pour discrimination

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 30 Mai 2012 à 17:05

           


L’association SOS Racisme a décidé de déposer plainte mardi 29 mai contre des discothèques et des bars à Paris et à Nice pour « discriminations raciales » suite à la grande nuit européenne du testing organisée dans plusieurs villes d’Europe samedi 26 mai.

Grâce à ces tests, l’association a pu constater plusieurs cas de discrimination raciale. SOS Racisme révèle que les personnes discriminées à l’entrée des établissements sont le plus souvent « des Noirs, Arabes, Roms » et des « personnes d’Asie du Sud ». Deux discothèques niçoises, Les Coulisses et le High Club, ont été contrôlées « positives », les « testeurs noirs » se présentant à l’entrée des boîtes ayant été recalés. Des établissements parisiens ont aussi été épinglés.

L’association a décidé de déposer plainte auprès de la préfecture de police de Paris et auprès des autorités niçoises compétentes. Elle « souhaite que des sanctions administratives soient posées à l’encontre des établissements ayant été pris, lors de cette opération, en flagrant délit de discriminations raciales ».

L’association française réalisait sa troisième édition de grande nuit européenne du testing après celles de mars et juin 2011 en partenariat avec l’Egam (European Grassroot Antiracist Movement). Cette année, elle était organisée dans dix villes européennes dont Paris, Nice, Rennes, Vienne, Palerme ou encore Oslo. La dernière édition de testing, effectuée à l’entrée d’une trentaine de boîtes de nuit de sept villes d’Europe, faisait déjà état de « résultats préoccupants. » Avec la crise, le racisme et la xénophobie deviennent monnaie courante en Europe.

Les actions qui visent à épingler de tels comportements racistes peuvent parfois porter leurs fruits. En janvier dernier, une discothèque de l’Isère a été condamnée après un testing mené en juin 2010 par SOS Racisme. L’établissement La Choue a été condamné à payer 7 000 € d’amendes, dont la moitié avec sursis et à verser 1500 € de dommages et intérêts aux parties civiles.

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