Le mois du Ramadan est, chaque année, une nouvelle occasion d’évoquer aux musulmans la nécessité d’adopter une consommation plus éthique et responsable tout au long de l’année. Cette démarche passe, pour de nombreux consommateurs, par le boycott de produits et de services qu’ils jugent coupables ou complices d’une injustice.
Avec l’offensive sans précédent menée depuis octobre 2023 par Israël contre la bande de Gaza, le souci de se procurer des produits autres que ceux estampillés « made in Israel » est plus que jamais renforcé, à commencer pour les dattes Medjoul (ou Medjool) que l’Etat hébreu exporte à très grande échelle à travers la planète. Israël est en effet un des plus gros exportateurs mondiaux de ces fruits très prisés pour la rupture du jeûne.
Indissociables du Ramadan, les dattes sont naturellement devenues une cible de premier choix pour les animateurs de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), en lutte contre l’occupation et la colonisation israéliennes.
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Indissociables du Ramadan, les dattes sont naturellement devenues une cible de premier choix pour les animateurs de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), en lutte contre l’occupation et la colonisation israéliennes.
Bannir « les dattes de l’apartheid israélien » des tables du Ramadan
« La culture des dattes est l’activité agricole principale de près de 50 % des colonies illégales de la vallée du Jourdain en Palestine occupée et contribue fortement à leur viabilité économique », rappelle BDS dans un récent billet paru sur son site. Par ailleurs, « la vallée du Jourdain est la région la plus fertile de Palestine, mais à cause des restrictions d’accès, seule 4% de la terre est cultivée par des palestiniens et 86% des terres agricoles sont confisquées par les colons israéliens ».
Les réseaux sociaux grouillent de messages appelant au boycott des marques comme Mehadrin, Hadiklaim, Jordan Valley, Jordan River, King Solomon… mais aussi des enseignes qui vendent, parfois sous un faux étiquetage, des dattes israéliennes, signe que des responsables commerciaux sont conscients de la piètre image que peut dégager l'affichage de leur provenance réelle. Une telle tromperie à la consommation appelle à la vigilance des clients. « N’oubliez pas qu’en matière de commerce, le client décide, et que plus nombreux nous serons à nous exprimer ouvertement sur cette situation intolérable due à l’occupation israélienne, plus ces commerçants se poseront des questions sur la légitimité et la pertinence de la commercialisation de ces produits », appuie BDS.
Des alternatives aux dattes israéliennes, il en existe beaucoup. Pour l'Association France Palestine Solidarité (AFPS), il faudrait, dans la mesure du possible, acheter des dattes palestiniennes « dont la provenance est garantie ». Par cette action, « nous contribuons à renforcer l'économie palestinienne et à renforcer son indépendance face à la colonisation ».
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