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Sur le vif

Procès de Hakim Ajimi : sursis requis contre les policiers, la famille en colère

Rédigé par La Rédaction | Lundi 23 Janvier 2012 à 00:00

           


Le procès d’Abdelhakim Ajimi, un Tunisien de 22 ans mort des suites d’une interpellation musclée en mai 2008, s’est tenu du 16 au 20 janvier à Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Sept policiers, impliqués dans la mort par asphyxie du jeune homme, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Grasse.

La décision de la cour est attendue pour le 24 février, mais les avocats des policiers ont plaidé la relaxe de leurs clients, qui comparaissaient pour homicide involontaire ou pour non-assistance à personne en danger.

De son côté, le procureur a évoqué « un usage de la force devenu sans justification » et des « techniques d'immobilisation ne s'imposant plus » après le menottage aux pieds et aux mains du jeune homme. Ces pratiques ont quoi ouvrir la voie à des sanctions disciplinaires allant jusqu'à l'interdiction d'exercer pour les policiers. Pourtant, le procureur a simplement requis des condamnations à des peines avec sursis.

Choquée par cette décision, la famille a décidé de boycotter le dernier jour du procès. A l'appel du collectif de soutien à la famille Ajimi, entre 150 et 250 personnes ont défilé pacifiquement vendredi 20 janvier dans les rues de Grasse. Les proches du jeune homme, ainsi que des militants de divers associations et syndicats, dont Amnesty International, la Ligue des droits de l'Homme et AC le feu ont participé au rassemblement pour protester contre les violences policières.


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