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Sur le vif

Présidentielle 2017 : la Conférence des évêques délivre un message sans consigne de vote

Rédigé par | Lundi 24 Avril 2017 à 12:49

           


Monseigneur Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France.
Monseigneur Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France.
Quelques heures après l’annonce des résultats du premier tour de l’élection présidentielle dimanche 23 avril, la Conférence des évêques de France (CEF) s’est exprimé par communiqué, appelant les fidèles catholiques à voter au second tour puis aux législatives plutôt qu'à s'abstenir.

Cependant, la CEF « n’appelle pas à voter pour l'un ou l'autre candidat mais, en rappelant les enjeux de l'élection, elle souhaite donner à chacun des éléments pour son discernement propre ». Mgr Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de l'institution rattachée à l'Eglise catholique, rappelle « certains principes fondateurs comme la recherche du bien commun, la destination universelle des biens, la mise en œuvre de la fraternité, l’attention aux plus fragiles, la dignité de la personne humaine et la subsidiarité ».

Bien qu’elle ne choisisse pas de candidat, la Conférence des évêques mentionne la question de l’aide au réfugiés qu’elle juge essentielle : « Quand certains pays accueillent des millions de réfugiés, comment notre pays pourrait-il reculer devant la perspective d’accueillir et d’intégrer quelques dizaines de milliers de ces victimes ? Notre volonté de solidarité ne peut pas se réduire au cadre restreint de notre pays. »

Contrairement à Marine Le Pen et dans la lignée d’Emmanuel Macron, elle en appelle à une coopération européenne sur cette question. « L’Europe doit s’engager courageusement dans des politiques d’accueil. Elle doit, parallèlement, mettre en œuvre de véritables programmes de soutien dans les pays d’origine des migrations », écrit Mgr Olivier Ribadeau. Le candidat d’En Marche ! est tout de même visé par une recommandation concernant son adhésion au libéralisme. La CEF estime que « l’Etat doit donc gérer positivement la tension entre un libéralisme sans contrôle et la sauvegarde des mécanismes de protection sociale ».

Il conclut son texte avec un appel à l’optimisme car « les difficultés que nous rencontrons ne sont pas un appel au renoncement. Au contraire, elles nous invitent à investir toutes nos capacités pour construire une société plus juste, plus fraternelle dans ses diversités et plus respectueuse de chacun ».





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