Dure est la chute d'un empire. Depuis la chute d’une grue dans la Grande Mosquée de La Mecque en septembre 2015, le groupe de BTP BinLaden (SBG), qui était chargé du chantier d’extension des Lieux saints, subit de lourdes pertes.
Rendus responsables de l’accident par les autorités saoudiennes, l’entreprise, fondée par le père d’Oussama Ben Laden, a été très tôt sanctionnée. Poursuivie en justice, elle est exclue, sur décision du roi, des appels d’offres et des nouveaux projets publics. Or, ce sont de ces derniers que la très vaste majorité de ses activités et de ses revenus proviennent au groupe, qui régnait en quasi-monopole en Arabie Saoudite grâce à ses liens étroits avec la famille royale dès sa création dans les années 1930.
La baisse du prix du pétrole, qui affecte dangereusement ces derniers mois l'économie régionale, vient aggraver la situation pour SBG, le gouvernement saoudien ayant décidé de faire de grosses coupes budgétaires pour faire face à la crise.
Conséquence, le groupe, en mauvaise santé financière, a décidé de licencier 77 000 des 200 000 travailleurs étrangers, principalement originaires d'Asie du Sud-Est, qu’il employait dans le royaume saoudien, informe le journal saoudien Al-Watan lundi 2 mai, citant un responsable non nommé. « 12 000 des 17 000 Saoudiens employés comme responsables, ingénieurs, agents administratifs ou contrôleurs » pourraient aussi être concernés par le plan de licenciements.
Rendus responsables de l’accident par les autorités saoudiennes, l’entreprise, fondée par le père d’Oussama Ben Laden, a été très tôt sanctionnée. Poursuivie en justice, elle est exclue, sur décision du roi, des appels d’offres et des nouveaux projets publics. Or, ce sont de ces derniers que la très vaste majorité de ses activités et de ses revenus proviennent au groupe, qui régnait en quasi-monopole en Arabie Saoudite grâce à ses liens étroits avec la famille royale dès sa création dans les années 1930.
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Conséquence, le groupe, en mauvaise santé financière, a décidé de licencier 77 000 des 200 000 travailleurs étrangers, principalement originaires d'Asie du Sud-Est, qu’il employait dans le royaume saoudien, informe le journal saoudien Al-Watan lundi 2 mai, citant un responsable non nommé. « 12 000 des 17 000 Saoudiens employés comme responsables, ingénieurs, agents administratifs ou contrôleurs » pourraient aussi être concernés par le plan de licenciements.
La disgrâce royale qui précipite la chute d'un géant
Yaseen Alattas, un porte-parole du SBG, a confirmé auprès de l'AFP des suppressions d'emplois, sans toutefois avancer de chiffres.Al-Watan, dans un article du 28 avril, annonçait déjà le licenciement de 50 000 personnes. Au lendemain de cette information, plusieurs bus appartenant au groupe avaient été incendiés.
La colère gronde d’autant plus que ces dizaines de milliers d’employés ont reçu un visa de sortie définitif, à défaut de recevoir leurs six derniers salaires. Depuis un mois, ils occupent le siège de l’entreprise à Jeddah et font grève, fait extrêmement rare dans le pays. « Ils ont fait savoir qu’ils quitteront le royaume une fois que l’entreprise saoudienne aura soldé leur situation », rapporte RFI.
Universités, routes, ponts, tunnels, hôpitaux… la liste des constructions signées SBG est impressionnante. La famille royale a fait sa richesse ; elle fait aujourd'hui plonger celui qui est un fleuron saoudien du BTP dans une impasse qui pourrait bien signer la fin du groupe.
La colère gronde d’autant plus que ces dizaines de milliers d’employés ont reçu un visa de sortie définitif, à défaut de recevoir leurs six derniers salaires. Depuis un mois, ils occupent le siège de l’entreprise à Jeddah et font grève, fait extrêmement rare dans le pays. « Ils ont fait savoir qu’ils quitteront le royaume une fois que l’entreprise saoudienne aura soldé leur situation », rapporte RFI.
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