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Sur le vif

Jean-Marie Le Pen condamné pour « contestation de crimes contre l'humanité »

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 19 Juin 2013 à 16:48

           


Alors que Marine Le Pen devrait perdre son immunité parlementaire, son père, Jean-Marie Le Pen, a été condamné définitivement mercredi 19 juin par la Cour de cassation pour ses propos sur l’Occupation allemande.

Cette décision confirme la décision du 16 février 2012 de la cour d’appel de Paris, qui avait condamné le président d’honneur du Front national à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende « pour contestation de crimes contre l'humanité ».

Il était poursuivi pour des propos tenus dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol en janvier 2005. « En France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés », avait-il déclaré.

Il avait même raconté une version choquante du massacre d'Ascq (Nord), perpétré dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, durant lequel 86 Français avaient été fusillés en représailles après le déraillement d'un train allemand. « Un lieutenant allemand, fou de douleur que son train de permissionnaires ait déraillé dans un attentat, causant ainsi la mort de ses jeunes soldats, voulait fusiller tout le village : il avait d’ailleurs déjà tué plusieurs civils. Et c’est la Gestapo de Lille, avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt pour arrêter le massacre », avait-il dit à ce sujet.

Pourtant, le déraillement de deux wagons provoqué par le sabotage d’un petit groupe de résistants n’avait fait aucun blessé. Et c’est la gendarmerie allemande, et non la Gestapo, qui avait interrompu le massacre du lieutenant allemand qui avait fait fusiller 86 hommes.

Dans un premier temps, le 8 février 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait déclaré l'ancien président du FN coupable d'« apologie de crimes de guerre » et de « contestation de crimes contre l'humanité ». Le 21 janvier 2009, la cour d'appel de Paris avait confirmé la condamnation de M. Le Pen pour « contestation de crime contre l'humanité » mais l'avait relaxé du délit d'« apologie de crime de guerre » sur le dossier d'Ascq . Elle avait également jugé certaines parties civiles irrecevables à agir mais les peines d'amende et de prison de M. Le Pen avaient tout de même été confirmées.

L'ancien leader du FN et les associations déboutées s'étaient alors pourvus en Cour de cassation. Le 27 avril 2011, cette dernière avait confirmé la relaxe de M. Le Pen pour les faits d'apologie de crime de guerre mais avait annulé le reste des charges.

Le dossier avait donc été rejugé aboutissant à l'arrêt de la cour d'appel qui avait provoqué à nouveau le pourvoi de Jean-Marie Le Pen et des associations déboutées devant la Cour de cassation. Les deux parties ont finalement vu leur requêtes rejetées mercredi 19 juin.

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