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Sur le vif

Jamel Debbouze : « Le terrorisme n’a pas de religion. La religion, c’est la paix, la tolérance »

Rédigé par La Rédaction | Mardi 20 Janvier 2015 à 10:25

           


L’humoriste et acteur s’est exprimé pour la première fois sur les attentats à Paris dans l’émission « Sept à huit » diffusée dimanche 18 janvier. Il y a évoqué sa foi en Dieu et la nécessité d’en parler. « J’ai passé mon temps à pas dire que j’étais musulman. Pas parce que j’en n'étais pas fier, loin de là. Je considérais qu’on n’avait pas besoin d’affirmer son identité, sa différence, qu’on était tous pareil. C’était peut-être un peu utopique. Aujourd’hui, j’ai presque besoin de le revendiquer, comme pour dire : "Vous inquiétez pas, on est pareil, malgré nos différences" », déclare-t-il.

L’acteur témoigne que la mixité sociale est possible et qu’elle représente la France. « Je suis musulman, artiste, marié à une chrétienne, journaliste (Mélissa Theuriau, ndlr), et père de deux enfants. C’est cela la France ! », souligne-t-il.

Interrogé sur la réaction de certains enfants dans les écoles qui n’ont pas voulu respecter la minute de silence pour les victimes de Charlie Hebdo, il réagit avec force. « C’est complètement débile, c’est irrespectueux. Ça ne se fait pas de ne pas respecter les morts. On ne se comporte pas comme ça. C’est sans précédent ce qui est arrivé, c’est arrivé au cœur de la capitale et ça concerne tout le monde ! », lance encore l’humoriste.

Au sujet de la marche républicaine, il estime qu’« on peut descendre dans la rue pour défendre les valeurs de la République même si on n’est pas d’accord avec les caricatures. Ça n’a strictement rien à voir ». Pour autant, Jamel Debouzze avoue être déstabilisé par les caricatures du Prophète, qui ne le font pas rire, même s’il comprend qu’en France, le blasphème n’est pas un délit. « Je suis mal à l’aise avec le blasphème, ce n’est pas dans ma culture », précise-t-il.

L’acteur, qui condamne fermement les actes terroristes, refuse tout amalgame concernant sa religion. « On ne tue pas au nom de Dieu, ça n’existe pas. Le terrorisme n’a pas de religion. La religion, c’est l’amour, la paix, la tolérance. C’est parce que ma mère et mon père m’ont filé ces valeurs, que ces valeurs leur ont été filées par l’islam que je suis un mec sympa, un mec cool », plaisante à moitié l’humoriste qui invite à s’interroger sur le futur et les actions à mettre en place pour que des jeunes laissés-pour-compte trouvent un nouvel écho dans la République et réapprennent à aimer la France.





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