Joe Biden s’en est bien sorti. Traditionnellement défavorable au parti du président en exercice, le bilan des élections de mi-mandat (midterm elections) qui se sont déroulées le 8 novembre est une divine surprise pour les démocrates. Avec seulement huit sièges perdus à la Chambre des représentants – que l’on peut comparer à l’Assemblée nationale en France – et un de gagné au Sénat, le président américain garde la possibilité de gouverner sans subir le blocage systématique des élus républicains.
Autre soulagement pour les démocrates, l’ancien président Donald Trump n’a pas réussi à démontrer que son nom sur une affiche permet de « faire élire » les candidats de son parti. Un revers de plus qui fragilise une future désignation comme candidat à la présidentielle en 2024. Une candidature qu'il a officialisé dans la soirée du mardi 15 novembre malgré sa position de faiblesse apparente.
L’autre information de ces élections de mi-mandat dont la presse américaine s'en fait écho concerne le nombre de candidats musulmans élus. Au total, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), la plus importante organisation musulmane de défense des droits civiques aux Etats-Unis, comptabilise au moins 82 candidats élus à différents niveaux.
Aux Etats-Unis, les élections de mi-mandat doivent renouveler l’ensemble des 435 sièges de la Chambre fédérale des représentants ainsi qu’un tiers des 100 sièges du Sénat. Le même jour, près des deux tiers des Etats fédérés, des comtés et des villes américaines organisent également les élections de leurs représentants. A ces scrutins s'ajoutent cette année des référendums locaux qui portaient notamment sur le droit à l’IVG. Ces scrutins sont par conséquent une échéance importante de la vie politique américaine.
Autre soulagement pour les démocrates, l’ancien président Donald Trump n’a pas réussi à démontrer que son nom sur une affiche permet de « faire élire » les candidats de son parti. Un revers de plus qui fragilise une future désignation comme candidat à la présidentielle en 2024. Une candidature qu'il a officialisé dans la soirée du mardi 15 novembre malgré sa position de faiblesse apparente.
L’autre information de ces élections de mi-mandat dont la presse américaine s'en fait écho concerne le nombre de candidats musulmans élus. Au total, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), la plus importante organisation musulmane de défense des droits civiques aux Etats-Unis, comptabilise au moins 82 candidats élus à différents niveaux.
Aux Etats-Unis, les élections de mi-mandat doivent renouveler l’ensemble des 435 sièges de la Chambre fédérale des représentants ainsi qu’un tiers des 100 sièges du Sénat. Le même jour, près des deux tiers des Etats fédérés, des comtés et des villes américaines organisent également les élections de leurs représentants. A ces scrutins s'ajoutent cette année des référendums locaux qui portaient notamment sur le droit à l’IVG. Ces scrutins sont par conséquent une échéance importante de la vie politique américaine.
De la marginalisation à la reconnaissance politique
Quelque 146 musulmans ont fait acte de candidature cette année à travers le pays, dont 51 se présentaient aux élections législatives de leur Etat. Sur les 82 victoires enregistrées par le CAIR, 38 personnes ont été élues à la chambre législative de leur Etat. Ce résultat dépasse le record de victoires précédent en 2020, où 71 candidats musulmans avaient gagné.
Si Mehmet Oz, un candidat républicain sulfureux qui s'est avant tout fait connaître pour ses prestations télévisuelles, n’a pas réussi à se faire élire sénateur de Pennsylvanie, plusieurs Etats voient en revanche l’arrivée de représentants musulmans au sein de leurs assemblées locales. C’est le cas de l’Illinois qui enregistre l’arrivée de Nabeela Syed, 23 ans, et d'Abdelnasser Rashid, 33 ans, dans son assemblée. Au Texas, Salman Bhojani et Suleman Lalani sont devenus les premiers musulmans à être élus à l’assemblée. En Géorgie, l’Américano-Palestinienne Ruwa Romman est devenue la première femme élue à l’assemblée de cet état qui compte aujourd’hui quatre élus musulmans.
Enfin, dans le Minnesota, Keith Ellison, le procureur général – un poste soumis à élection aux Etats-Unis – et unique musulman à avoir été élu à ce niveau de responsabilité dans un Etat, a été reconduit dans ses fonctions. Il en va de même pour trois membres du Congrès, Ilhan Omar, Rashida Tlaib et Andre Carson.
Le CAIR et Jetpac, une association dont l’objet est de favoriser la représentation politique des musulmans dans le pays, ont salué ces victoires. Ces résultats records « témoignent de l'ascension de notre communauté dans la vie politique américaine. Ils sont aussi la preuve de la confiance que nos concitoyens placent en nous pour les représenter et se battre pour sauvegarder leurs intérêts. Nous assistons à la prochaine étape de la transformation politique de la communauté musulmane américaine. Leurs voix étaient marginalisées, mises de côté voire pire, et la voilà qui enregistre son entrée parmi les décideurs politiques », constate Nihad Awad. « Ces candidats nouvellement élus s'appuient sur le succès de l'investissement de plusieurs décennies de notre communauté dans l'engagement civique, l'inscription des électeurs et la candidature aux élections », relève le directeur exécutif national du CAIR, qui appelle les élus « à s'inspirer de leur foi musulmane et à travailler pour le meilleur avenir possible de tous les Américains ».
Ces résultats démontrent, pour le directeur de Jetpac Mohammed Missouri, que « la communauté musulmane est en train de construire une infrastructure solide pour un succès électoral durable. Les décisions politiques sur l'éducation, le logement, le climat et les droits civiques sont façonnées par les législatures des États et il est essentiel que notre voix soit représentée dans le processus d'élaboration des politiques ».
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Le CAIR et Jetpac, une association dont l’objet est de favoriser la représentation politique des musulmans dans le pays, ont salué ces victoires. Ces résultats records « témoignent de l'ascension de notre communauté dans la vie politique américaine. Ils sont aussi la preuve de la confiance que nos concitoyens placent en nous pour les représenter et se battre pour sauvegarder leurs intérêts. Nous assistons à la prochaine étape de la transformation politique de la communauté musulmane américaine. Leurs voix étaient marginalisées, mises de côté voire pire, et la voilà qui enregistre son entrée parmi les décideurs politiques », constate Nihad Awad. « Ces candidats nouvellement élus s'appuient sur le succès de l'investissement de plusieurs décennies de notre communauté dans l'engagement civique, l'inscription des électeurs et la candidature aux élections », relève le directeur exécutif national du CAIR, qui appelle les élus « à s'inspirer de leur foi musulmane et à travailler pour le meilleur avenir possible de tous les Américains ».
Ces résultats démontrent, pour le directeur de Jetpac Mohammed Missouri, que « la communauté musulmane est en train de construire une infrastructure solide pour un succès électoral durable. Les décisions politiques sur l'éducation, le logement, le climat et les droits civiques sont façonnées par les législatures des États et il est essentiel que notre voix soit représentée dans le processus d'élaboration des politiques ».
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