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Sur le vif

Des manifestants pro-palestiniens face à la justice

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 17 Juillet 2014 à 13:25

           


Après avoir participé à la manifestation pro-palestinienne organisée dimanche 13 juillet à Paris, un homme de 23 ans a été condamné mardi à quatre mois de prison pour « rébellion » lors d'un contrôle de police.

Aux moments des faits, après 20h, le jeune homme rentrait de la manifestation avec son frère et un ami. La police l’accuse d’avoir donné un coup de poing à un policier qui souhaitait, avec ses collègues, contrôler l'identité de son frère qui portait un keffieh. Elle l'accuse aussi d'avoir résisté à son interpellation. « Les policiers sont sortis de leur voiture en mode sauvage », a raconté le prévenu devant le tribunal où il a été jugé en comparution immédiate à l'issue de sa garde à vue. Il a nié avoir porté un coup au policier, qui n’a pas été blessé.

« Ils sont descendus parce qu'on portait le foulard et le drapeau palestinien, ils sont descendus pour nous casser la bouche », a-t-il estimé, expliquant avoir voulu protéger son frère. « Si j'avais voulu me battre contre des policiers, je l'aurais fait à Bastille », a encore lâché le jeune homme. « On ne peut pas exclure qu'il soit tombé sur des policiers qui voulaient se faire un Arabe », a avancé son avocat, Me Nicolas Putman, dénonçant une « bavure et un racisme latent » des forces de l’ordre.

Si le jeune homme a été relaxé pour faits de violence, il écope de quatre mois de prison ferme pour « rébellion ». Deux autres personnes, également interpellées pour rébellion et participation à un attroupement armé suite à la manifestation de dimanche, ont fait l'objet d'un rappel à la loi du délégué du procureur. Par ailleurs, quatre autres personnes seront jugées ultérieurement en correctionnelle pour « violences sur les forces de l'ordre » ou « rébellion » après les heurts qui ont émaillé la manifestation.

Ces incidents provoqués par les extrémistes de la Ligue de défense juive (LDJ) sont aujourd’hui un prétexte pour restreindre la liberté de manifester des pro-palestiniens. Ainsi, la préfecture de police de Paris (PP) a engagé une procédure pour interdire une manifestation de soutien à Gaza prévue samedi 19 juillet à Paris.

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