Le rapport 2022 annuel de la Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), publié fin avril, dénonce la régression des libertés religieuses dont sont victimes les croyants de différents pays, à commencer par les Afghans non musulmans et tous ceux qui n’adhèrent pas à la vision talibane de l’islam. L'Afghanistan mais aussi l'Inde, où une grave montée de l'islamophobie est observée, ont ainsi été placés dans la liste des pays préoccupants en matière de liberté religieuse avec l'Arabie Saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, l'Iran ou encore le Pakistan.
Le document s’est aussi penché sur l'état des libertés religieuses en Europe. « Les musulmans et les juifs font face à des niveaux croissants de xénophobie et de discriminations. Un grand nombre d’entre eux ont été amenés à se poser la question de savoir si leur sécurité était toujours assurée en Europe », affirment les membres de la Commission.
Le rapport s'est particulièrement penché sur la persistance de l’antisémitisme en 2021, qui prend la forme d’insultes ou d’agressions physiques, de discrimination, de négationnisme concernant l’Holocauste et de vandalisme, à travers l'Europe. « Les chrétiens ont également expérimenté une montée de l'intolérance religieuse ces dernières années », souligne l'USCIRF, qui fait notamment référence au rapport parlementaire remis en mars à l'Elysée sur les actes antireligieux.
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L'agence décrit le contexte légal européen comme un patchwork « troublant » de lois qui encadrent l'abattage rituel et affectent en conséquence diversement la possibilité pour les juifs et les musulmans de se procurer de la viande casher et halal. Elle souligne qu’en France, le gouvernement impose des restrictions vestimentaires dans l’espace public ou pour les agents du service public, à la façon de certains employeurs du secteur privé.
Elle relève l'arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en juillet 2021, dans la continuité d'un arrêt de 2017, selon lequel les employeurs peuvent interdire le port de signes religieux dans leurs locaux. A condition de justifier cette interdiction par des raisons précises liées au poste de travail et sous réserve de respecter les droits individuels des employés.
Lire aussi : Les interdictions vestimentaires en Europe passées au crible, la France « chef de file »
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Le rapport s'est particulièrement penché sur la persistance de l’antisémitisme en 2021, qui prend la forme d’insultes ou d’agressions physiques, de discrimination, de négationnisme concernant l’Holocauste et de vandalisme, à travers l'Europe. « Les chrétiens ont également expérimenté une montée de l'intolérance religieuse ces dernières années », souligne l'USCIRF, qui fait notamment référence au rapport parlementaire remis en mars à l'Elysée sur les actes antireligieux.
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Elle relève l'arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en juillet 2021, dans la continuité d'un arrêt de 2017, selon lequel les employeurs peuvent interdire le port de signes religieux dans leurs locaux. A condition de justifier cette interdiction par des raisons précises liées au poste de travail et sous réserve de respecter les droits individuels des employés.
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La France particulièrement citée
En France, note l'USCIRF, « le président de la République a dénoncé "le séparatisme islamiste", estimant qu'il fragilise les valeurs françaises et le principe de laïcité. Avec pour résultat concret, le vote d’une loi confortant le respect des principes républicains, qui renforce la surveillance des mosquées et des organisations musulmanes par l'Etat. Le gouvernement a désormais le pouvoir de fermer des lieux de culte et de dissoudre des organisations religieuses sans ordonnance d'un tribunal dès lors qu'une personne "adopte un comportement violent ou incite à la haine" ».
Une situation particulièrement choquante pour un pays dont la justice bénéficie d’une plus grande indépendance par rapport au pouvoir exécutif : « Les détracteurs de la nouvelle loi disent qu'elle donne au gouvernement trop de pouvoir sur les organisations civiles et religieuses et cible injustement l'islam dans un pays où les musulmans sont confrontés à des décennies de discrimination, de crimes haineux et de marginalisation. »
Enfin, l'USCIRF évoque la diffusion sur les réseaux sociaux de théories antisémites ou islamophobes qui tentaient de faire croire que juifs et musulmans complotaient dans l’objectif de répandre délibérément le virus de la Covid-19. « L'intolérance religieuse demeure une grave préoccupation en Europe », souligne-t-elle. Pas de quoi pavoiser pour la patrie des droits de l’Homme ou pour l’Union européenne.
La Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse internationale, indépendante et bipartisane, est un organe consultatif dont les membres sont désignés par la Maison Blanche et par la direction du Congrès et dont les recommandations sont adressées au président, au secrétaire d’Etat (l'équivalent du ministre des Affaires étrangères) et au Congrès.
Lire aussi :
Etats-Unis : les persécutions envers les Rohingyas reconnues comme un génocide
États-Unis : la nomination historique de Rashad Hussain actée sur le front de la liberté religieuse
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