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Sur le vif

Alain Juppé dit non à l’islamophobie

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 29 Août 2012 à 16:47

           


Au micro de France Inter, l'ancien Premier ministre Alain Juppé n’a pas hésité à se démarquer des autres ténors de l’UMP. Interrogé mardi 28 août sur la personne qu’il préférerait voir à la présidence de l’UMP, entre Jean-François Copé et François Fillon, Alain Juppé a expliqué que l’islamophobie était l’un « des points de clivage fondamentaux ».

Il montre là qu’il n’acceptera pas de s’aligner aux côtés d’un candidat qui stigmatise les musulmans. Après lui avoir fait remarqué que ses prises de position le rapprochait plus de François Fillon, le maire de Bordeaux a indiqué attendre de « voir ce que propose chacun des deux candidats ».
« Ma vision de l'identité de la France est tout à fait claire », a-t-il déclaré. « Ce sont les principes républicains », « le principe de laïcité » qui « n'est pas la guerre aux religions, mais le respect de toutes les religions », a-t-il argumenté. « L'islamophobie qui globalise les problèmes de cette religion est contraire à ce principe de laïcité et ce principe républicain », a-t-il jugé.
« Pour moi, un des points de clivage fondamentaux, c'est l'attitude vis-à-vis de l'islam. C'est donc pour moi un point extrêmement sensible », a-t-il conclu.

Cette attitude ne peut-être que saluée par les musulmans trop souvent stigmatisés par le camp UMP. La majorité sortante a fait fort en pointant du doigt systématiquement les musulmans lors du précédant quinquennat.

Jean-François Copé, officiellement candidat à la présidence de l’UMP depuis lundi 27 août, ardent défenseur de la loi contre le port de la burqa (le voile islamique) dans les lieux publics en a fait l’une de ses spécialités.
Et François Fillon, l’ancien Premier ministre, qui avait critiqué des « traditions ancestrales » des juifs et des musulmans au moment de la polémique sur le halal et le casher ne fait pas mieux en termes de respect des religions. C'est aussi lui, qui dernièrement à proposer que les jeunes nés en France de parents étrangers choisissent formellement la nationalité française à 18 ans, et ce, lors d'une cérémonie.

Alain Juppé doit-il vraiment se prononcer entre ces deux-là ? Rappelons que d’autres candidats comme Nathalie Kosciusko-Morizet se présentent à la présidence de l’UMP.

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