Ramadan

Ramadan 2014 : les mosquées de Basse-Normandie disent oui aux calculs

Rédigé par Christelle Gence | Mercredi 25 Juin 2014 à 11:35



A l'image des mosquées du Sud-Ouest, plusieurs imams et responsables de mosquées de Basse-Normandie ont décidé, samedi 14 juin, d’adopter le calcul astronomique pour déterminer le début du mois du Ramadan : pour les musulmans du Calvados, de l’Orne et de la Manche, il commencera samedi 28 juin.

« Les responsables présents optent à l’unanimité pour l’utilisation du calendrier musulman basé sur le calcul scientifique », peut-on lire sur le site de l’Association islamique et culturelle du Calvados, qui gère la mosquée d’Hérouville-Saint-Clair, l'une des plus importantes de la région. « L’utilisation du calcul astronomique (...) demeure le seul moyen d’éviter des erreurs et permettra aux musulmans de mieux organiser leur jeûne », déclare-t-on.

Contacté par Saphirnews, le responsable de la mosquée d’Hérouville-Saint-Clair a expliqué que la réunion ne s’était pas déroulée sans débats et que ceux-ci ont été « animés ». La déclaration du Conseil européen de la fatwa et de la recherche a en partie influencé la décision, et le fait que l’UOIF – à laquelle est affiliée la mosquée d’Hérouville – ait aussi clairement défendu cette méthode les a « rassurés », souligne-t-on. Mais c'est bien l’avis de la dizaine d'imams présents, sur la base de leurs références religieuses, qui a été déterminant.

Les mosquées turques n'ont pas eu à réfléchir

Du côté des fidèles, l’annonce a été favorablement accueillie, semble-t-il. « Personne ne se plaint, au contraire ! », poursuit le responsable, pour qui l’adoption du calcul représente une véritable « simplification » et un moyen de « réunir les musulmans ». Mais « chacun est libre de suivre (l'avis qu’il désire), c’est quelque chose de personnel », rappelle-t-il.

Les mosquées turques n’ont pas été conviées à la réunion, à l'instar de celle d’Alençon qui a « appris dans la presse » la décision des responsables de mosquées de Basse-Normandie. Mais « de toute façon, on ne se pose même pas la question », nous indique Fikret Derin, un de ses responsables : il y a bien longtemps qu’« on suit le calcul ».