Sur le vif

Racisme : l'ex-élue LREM Agnès Cerighelli condamnée pour provocation à la discrimination

Rédigé par | Mardi 22 Septembre 2020 à 13:30



© Agnès Cerighelli
Agnès Cerighelli, ancienne adjointe à la mairie de Saint-Germain-en-Laye et ex-adhérente LREM, a été condamné, lundi 21 septembre, à deux mois de prison avec sursis et une peine de cinq ans d’inéligibilité pour provocation à la discrimination.

En cause, un de ses tweets visant la conseillère municipale à la mairie de Marseille, Samia Ghali, et l'actuelle maire du 7e arrondissement de Paris et ancienne Garde des sceaux, Rachida Dati. « Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des Maghrébines de confession musulmane, c'est trahir la France, son identité et son histoire », avait-elle écrit sur son compte Twitter en février, avant les élections municipales.

Ce message faisait partie d’une série de tweets signalés par le ministre de l'Intérieur de l’époque, Christophe Castaner, qui avait dénoncé des « propos répugnants ».

« S’habituer à ce genre de dérapage, resté impassible face à des propos aussi répugnants, c’est faire gagner la haine et reculer la République. Je signale ces publications au procureur de la République pour provocation à la haine, en vertu de l’article 40 de procédure pénale », avait-il alors fait savoir via Twitter.

Plusieurs déclarations racistes en série

Agnès Cerighelli n’en est pas à sa première sortie de piste. En plus de ses condamnations, elle a écopé d’une amande de 3 000 euros pour s’être attaquée à Arnaud Péricard, le maire de Saint-Germain-en-Laye dans un tweet où elle l’accusait d’être « responsable de l'islamisation de la France » suite à la signature d’un permis de construire d’une mosquée en 2016.

En décembre 2019, elle avait fait un tweet raciste portant sur la présence « d’Arabo-musulmans » à la RATP. « Le DRH de la RATP a une immense responsabilité dans la grève qui paralyse le métro et RER depuis le 5 décembre. Il a recruté des milliers d'arabo-musulmans qui méprisent Noël et considèrent les usagers comme du bétail. En décembre ils sont toujours en grève. », avait-elle écrit dans un message qui lui avait valu deux mois de prison avec sursis et un stage de citoyenneté.

L’ex-adhérente LREM, qui a également été condamnée pour injures homophobes l’année dernière, n’était pas présente à son audience. Exclue du parti depuis 2018, son compte a Twitter a depuis été suspendu.

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