Société

Les cousins Lukic lourdement condamnés par le Tribunal pénal international

Justice

Rédigé par Assmaâ Rakho Mom | Mardi 21 Juillet 2009 à 04:00

Les cousins Lukic, deux Serbes ex-paramilitaires ont été condamnés ce lundi 20 juillet par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye à de lourdes peines de prison pour avoir brûlé vifs des civils musulmans en Bosnie en 1992.



Les cousins Milan (à gauche) et Sredoje Lukic, lourdement condamnés par le TPIY
Les cousins Lukic, Milan, 41 ans, et Sredoje, 48 ans, anciens paramilitaires, ont été condamné par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye à de lourdes peines pour avoir brûlé vivants des civils musulmans bosniaques en 1992.

Milan Lukic, qui dirigeait un groupe nommé « les Aigles blancs » ou « les Vengeurs », a été condamné à la perpétuité pour la mort de 119 Bosniaques en juin 1992 dans la ville de Visegrad, à l'est de la Bosnie.

Le 14 juin 1992, 70 femmes, enfants et vieillards étaient enfermés dans une maison tandis qu'elle était incendiée. Ceux qui tentaient de fuir étaient systématiquement tués par balle.

Milan Lukic a renouvelé l'opération une seconde fois le 27 juin 1992 dans une maison de Bikavac, à côté de Visegrad. Pour cette seconde opération de nettoyage ethnique, les preuves n'ont pas été apportées de la présence de son cousin Sredoje Lukic.

Ce dernier a été par conséquent condamné à 30 ans de réclusion. Les cousins plaidaient non coupables et leurs avocats avaient demandé leur acquittement.

Pour le juge Patrick Robinson, juge au TPIY, les cousins Lukic sont « sans pitié et haineux » et leurs crimes sont les « actes les plus inhumains qu'une personne puisse infliger à une autre ».

Milan Lukic a été arrêté en Argentine en août 2005 après cinq années de fuite, tandis que son cousin Sredoje s'est rendu de lui-même aux autorités serbes en septembre de la même année.

Le tribunal de La Haye abrite encore dans ses cellules une quarantaine d'autres personnes, militaires ou politiques, en attente de jugement. Parmi elles, Radovan Karadzic, arrêté par les services secrets serbes pour génocide et crimes contre l'humanité le 21 juillet 2008, il y a un an jour pour jour, après 13 années de cavale.




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