Sur le vif

Le musée de l’Immigration dans le viseur de l’extrême droite

Rédigé par La Rédaction | Lundi 16 Mars 2015 à 15:52



Le Musée de l'histoire et de l'immigration, la cible de l'extrême droite. Des tracts ont été collés sur les murs du bâtiment au mois de mars par une association d'extrême droite qui a revendiqué son geste.
Le musée de l’Histoire de l’immigration a récemment été vandalisé par un groupe proche de l’extrême droite, a révélé dimanche 15 mars le directeur de l’établissement, Benjamin Stora.*

Ces actes de vandalisme sont survenus la semaine précédente, et à deux reprises, a-t-il fait savoir. Des graffitis aux slogans explicites ont été découverts sur les murs du bâtiment : « Dehors les étrangers », « En finir avec tout ça » ou encore « Le multiculturalisme est un échec. » Des tracts signés du groupe aux thèses proches de l’extrême droite, La dissidence française, ont également été retrouvés collés sur les murs.

Sur son site Internet, le mouvement explique avoir mené une « opération éclair » au musée de l’Immigration, un établissement qualifié de « lieu dédié à la propagande cosmopolite et à la réécriture mondialiste de l’Histoire ». Le groupe précise avoir agi dans le cadre de sa « campagne nationale pour la rémigration ».

Le président du musée de l’Histoire de l’immigration a dénoncé les actes de vandalisme, mais aussi le climat qui règne dans le pays. « Ce qui se passe en ce moment en France, cela ne va pas pour moi. Il y a une montée des extrêmes, une montée du Front national », a déclaré Benjamin Stora au micro d’Europe 1. Il a évoqué un dépôt de plainte pour « vandalisme ».

*Mise à jour mardi 17 mars : La Dissidence française a fait savoir dans un communiqué adressé à notre rédaction que les graffitis sur la façade du Musée de l’Immigration, « que personne n’a encore vu pour l’instant d’ailleurs, ne sont en aucun cas le fait de militants » du groupe d’extrême droite, ajoutant que leur action « s’est limitée au collage de 4 autocollants et d’une quinzaine d’affiches, ces dernières ayant été collées avec de l’adhésif double-face ». « Nous sommes donc bien loin "d’une action de vandalisme d’un commando d’extrême droite" », affirme-t-il.

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