Sur le vif

La France envoie une aide médicale aux réfugiés syriens

Rédigé par La Rédaction | Mardi 7 Aout 2012 à 14:01



A défaut de pouvoir intervenir en Syrie, la France a décidé d'apporter son aide aux réfugiés syriens en déployant une équipe médicale en Jordanie à la frontière qui la sépare de la Syrie.
Le Président de la République a décidé du « déploiement d'un groupement médico-chirurgical militaire français » et de « l'envoi immédiat d'une équipe médicale à la frontière jordano-syrienne », a annoncé, lundi 6 août, l'Elysée dans un communiqué.

« Les médecins et chirurgiens militaires, complétés de moyens civils, viendront en assistance aux victimes des combats et aux réfugiés, qui fuient en ce moment les zones de conflit en Syrie », est-il précisé. Cette décision a été prise « en plein accord avec les autorités jordaniennes », indique l'Elysée.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius se rendra en Jordanie le 15 août prochain ainsi que dans d'autres pays de la région, a annoncé l'Eysée.
François Hollande a en effet « confié au ministre de la Défense et au ministre des Affaires étrangères, avec le concours du ministre de l'Intérieur, la mise sur pied de ces installations médicales d'ici à la fin de la semaine », peut-on lire dans le communiqué.

« On recense aujourd'hui plusieurs centaines de milliers de réfugiés dans les pays voisins de la Syrie, dont 120 000 enregistrés par le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations Unies auxquels s'ajoutent plus d'un million de personnes déplacées dans ce pays », déplore la présidence.
Pour y faire face, l'Etat se dit « pleinement mobilisé aux côtés du peuple syrien et des Etats de la région » et rappelle que la France mène des « initiatives diplomatiques (...) auprès de la communauté internationale, pour que cessent les exactions du régime de Bachar el Assad ».

Pour l'heure, les pourparlers n'ont rien donné car la Chine et la Russie, fidèles alliés du régime syrien, ont joué de leur veto au Conseil de sécurité de l'ONU (Organisation des Nations unies) pour empêcher toute intervention militaire de la communauté internationale dans le pays.

Mais « à la suite de la conférence des amis du peuple syrien réunie à Paris le 6 juillet dernier, la France intensifie ses contacts avec l'opposition syrienne et les Etats de la Ligue arabe pour préparer les conditions d'une transition rapide en Syrie », a indiqué l'Elysée.

Lire aussi :
Syrie : Kofi Annan jette l'éponge
Syrie : un gouvernement en exil au Caire
La France expulse l'ambassadrice de Syrie à Paris, les Européens suivent
Syrie : le Premier ministre rejoint l'opposition
Syrie : la résolution à l'ONU rejetée, la Tunisie expulse l'ambassadeur syrien