Sur le vif

La CPI ouvre un examen préliminaire sur la déportation des Rohingyas hors de Birmanie

Rédigé par Benjamin Andria | Mercredi 19 Septembre 2018 à 13:20



La Cour pénale internationale (CPI) a décidé, mardi 18 septembre, d'ouvrir un examen préliminaire autour des crimes commis contre les Rohingyas en Birmanie et leur déportation au Bangladesh, État partie à la CPI « contrairement à la Birmanie », précise l'institution.

Cet examen, annoncée par la CPI deux semaines après s'être déclarée compétente pour enquêter sur de tels faits, pourrait aboutir à l'ouverture formelle d'une enquête formelle de la CPI, basée à La Haye, aux Pays-Bas.

La Mission d'établissement des faits de l'ONU sur la Birmanie a présenté ce 18 septembre les conclusions de son enquête sur la situation des Rohingyas et demandé que l'armée birmane, qui continue de contrôler en grande partie la Birmanie malgré une démocratisation entamée en 2012, soit exclue de la vie politique dans le pays.

Fatou Bensouda, la procureure de la CPI a ouvert un examen préliminaire sur ce drame, évoquant « des déplacements forcés, des privations de droits fondamentaux, des meurtres, des violences sexuelles, des disparitions et des actes de destruction ». Tout cela sera donc examiné et pourrait aboutir, le cas échéant, à une enquête formelle.

En parallèle, des enquêteurs de la Mission d'établissement des faits de l'ONU sur la Birmanie ont demandé que l'armée birmane soit exclue de la vie politique, exhortant au limogeage des officiers de haut rang impliqués dans le « génocide » de la minorité ethnique des Rohingyas.

Amnesty International a salué « l'ouverture par la Cour pénale internationale d'une importante voie vers la justice pour les Rohingyas ».

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