Sur le vif

Gennevilliers : la manifestation ratée vire au règlement de compte

Rédigé par La Rédaction | Mardi 7 Aout 2012 à 16:48



Le Front indépendant des banlieues (FBI) est une association qui milite auprès des pouvoirs publics et des populations en Île-de-France pour les causes touchant l’école, la formation, le travail et l’activité économique. C’est à ce titre que l’association a fait appel à un rassemblement pour le samedi 4 août, afin de dénoncer « un acte islamophobe » après la suspension de quatre moniteurs de colonies de vacances pour cause de jeûne en cette période de ramadan.

Mais entre-temps Jacques Bourgoin, maire de Gennevilliers a fait marche arrière à cette suspension. « C’est un acte islamophobe. On ira jusqu’au bout », fustige Hassan M’Barek, président du Front indépendant des banlieues (FBI) après que la manifestation qu’il a menée samedi devant la mairie de Gennevilliers n’eut pas de succès.

Pour cause, selon lui, les responsables de la mosquée Ennour de Gennevilliers ont appelé au boycott de cette manifestation en dénonçant une « récupération politique ». En effet, Mohamed Benali, qui préside le lieu de culte, a rencontré le maire Jacques Bourgoin, vendredi 3 août, pour clore la polémique sur la suspension des animateurs, en proposant la mise en place d' « une commission ayant pour but de faciliter le dialogue et d'assurer une médiation constructive ». Un fossé fut ainsi creusé entre la mosquée Ennour et le FBI.

Samedi 4 août, ce dernier n’a pas lâché prise après la manifestation ratée de la matinée et a déposé plainte dans l’après-midi contre la mairie pour « discrimination ». La raison de sécurité invoquée par la mairie ne fait que « masquer des considérations religieuses », estime Hassan M’Barek.

Au début de la semaine, le FBI a voulu aller plus loin, suivant l’idée de Rachid Nekkaz, une personnalité publique française connu dans le Val-de-Marne, en voulant mettre la pression avec une pétition, dès lundi 6 août, en vue de la « destitution » du maire PCF de Gennevilliers.