Sur le vif

Genève II : ouverture tendue des négociations pour la Syrie

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 22 Janvier 2014 à 16:05



La conférence de paix sur la Syrie dite Genève 2 s’est ouverte mercredi 22 janvier à Montreux en Suisse. Sous l’égide des grandes puissances et de l’ONU, les représentants du régime syrien et de l'opposition ainsi que les représentants d’une quarantaine d’Etats se sont donnés rendez-vous pour démarrer des négociations de paix, qui deviennent urgentes après près de trois ans d’un conflit meurtrier.

« Aujourd'hui est un jour d'espoir», a clamé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à l’ouverture de la conférence. Mais la route vers un accord de paix s’annonce difficile. L’opposition syrienne demande le départ de Bachar al-Assad mais ce dernier n’a pas l’intention de quitter le pouvoir. « Ils prétendent représenter le peuple syrien », a lancé le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem en direction des représentants de l’opposition, avant de les traiter de « traîtres au peuple syrien » et d’ « agents à la solde des ennemis du peuple syrien ».

Un haut responsable américain avait déjà mis en garde contre tout excès d'optimisme. « Tout le monde doit comprendre que c'est le début d'un processus. Cela ne sera pas rapide », avait-il indiqué. « Nous aurons besoin de patience et d'obstination », selon lui.

« Tout conflit de cette nature et de cette violence est très compliqué à éteindre. Il a fallu un an et demi avant que cette réunion ne se tienne », a commenté en ce sens Laurent Fabius, représentant de la France à la conférence.

Le ministre des Affaires étrangères estime que la « solution ne peut être que politique ». L’objectif est « de rechercher un accord politique pour la Syrie concernant (une) autorité de transition dotée des pleins pouvoirs exécutifs », prévue par l’accord de Genève 1, conclu en juin 2012, mais jamais appliqué, a rappelé le ministre dans son discours, avant de réaffirmer son soutien à la Coalition Nationale Syrienne, (CNC), l’opposition syrienne.

Face à un conflit qui a coûté la vie à plus de 130 000 personnes, il a réclamé « de toute urgence, un ou des cessez-le-feu soient pratiqués, des couloirs humanitaires ouverts, des vivres et des médicaments apportés aux survivants ».

L’Iran, soutien de poids du régime de Bachar al-Assad, avait dans un premier temps été invité à la conférence Genève II avant que sa participation ne soit exclue. La CNS avait menacé de ne pas participer à cette réunion si des représentants de Téhéran étaient également conviés.

Les négociations entre les deux délégations syriennes débuteront vraiment vendredi 24 janvier, en présence seulement de l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lahkdar Brahimi.

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