Sur le vif

Etats-Unis : les Sikhs pris pour cibles car jugés musulmans

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 8 Aout 2012 à 11:49



Dans un temple sikh d'Oak Creek (Wisconsin) aux États-Unis, un homme armé a tué froidement six fidèles et grièvement blessé trois autres personnes avant d'être abattu par la police dimanche 5 août. Wade Michael Page, l'auteur de cette fusillade meurtrière, est un ancien soldat lié à des groupuscules prônant la suprématie de la race blanche.

La communauté sikh visée par ce crime raciste est sous le choc. Plusieurs rassemblements et veillées funéraires ont eu lieu aux États-Unis et en Inde, dont sont originaires une majorité de Sikhs qui pratiquent une religion fondée au XVe siècle dans le nord du pays.

Pourtant, les hommes qui portent la barbe et le turban sont souvent pris pour des musulmans aux États-Unis. Depuis le 11 septembre, les membres de cette communauté subissent le climat anti-musulmans.

Le président du temple de Brookfield, Gurcharan Singh Grewal, souhaite que cette tragédie permette au moins d'apprendre aux Américains qu'ils ne sont pas des musulmans intégristes.
« Nous nous attendions à ça après le 11-Septembre, mais pas à un acte d'une telle ampleur », a-t-il déclaré à l'AFP.

Mais pour l'heure, les motivations du tueur restent inconnues. Et il ne faudrait pas que les Sikhs s'échinent à tout prix à communiquer sur leur non-appartenance à l'islam au risque de valider l'hostilité qui existe à l'égard des musulmans.

Aux États-Unis, la communauté sikhe représente entre 500 000 et 700 000 personnes sur les 27 millions de Sikhs dans le monde.


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