Sur le vif

2012, année noire pour la Syrie, plus de 45 000 morts

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 27 Décembre 2012 à 15:08



L'année 2012 s'achève et la Syrie, toujours dirigée par Bachar al-Assad, continue d'être en proie à de graves violences. Alors que les mouvements révolutionnaires arabes de 2011 ont permis la chute des dictateurs en Égypte, en Tunisie et en Libye, les combats en Syrie entre les troupes du régime et les insurgés ont perduré.

Les rebelles, dont une partie sont d'anciens militaires du régime, réclament, toujours avec autant de détermination, le départ de Bachar al-Assad, qui s'accroche à son siège.

21 mois après le début du conflit, le bilan humain est très lourd. La guerre civile a fait 45 048 morts, dont plus de 31 544 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cependant, le bilan humain pourrait dépasser les 100 000 victimes en comptant notamment les milliers de personnes disparues en détention.

Quand ils le peuvent, les civils tentent de fuir les violences dont ils sont les premières victimes. Selon le dernier rapport sur la Syrie du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, le nombre de réfugiés s'élève aujourd'hui à plus de 540 000, répartis en Irak, en Jordanie, au Liban, en Turquie et en Egypte.

Face à cette situation, l'Organisation des Nations Unies (ONU) reste impuissante, en raison du soutien de la Russie au régime syrien. Moscou a ainsi bloqué, tout comme la Chine, toutes sanctions de l'ONU envers la Syrie en jouant de son veto au Conseil de sécurité, ces derniers mois. Conscient de cette impuissance, l'émissaire internationale de l'ONU pour la Syrie, Kofi Annan a tout simplement démissionné de son poste au mois d'août 2012.

La communauté internationale, qui a dernièrement mis en garde Damas contre l'utilisation d'armes chimiques sur la population, peut uniquement déployer des efforts diplomatiques pour sortir de la crise. Lakhdar Brahimi, le successeur de Kofi Annan, a une nouvelle fois rencontré, lundi 24 décembre, Bachar al-Assad pour trouver une solution mais les dernières discussions n'ont abouti à aucun plan de sortie de crise. Deux jours après, les violences avaient fait au moins 118 morts, selon l'OSDH.

Si une issue n'est toujours pas trouvée sous peu, le nombre de réfugiés syriens devrait doubler pour atteindre 1,1 million d'ici juin 2013, estime l'ONU.

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