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Sur le vif

Coup d'envoi du Congrès international féminin pour une culture de paix

Rédigé par La Rédaction | Mardi 28 Octobre 2014 à 21:01

           


C’est aujourd’hui, le 28 octobre, que s’ouvre le premier Congrès international féminin pour une culture de paix, à Oran, en Algérie. Initié par la Fondation méditerranéenne du développement durable Djanatu al-Arif et l’Association internationale soufie Alawiyya (AISA), ONG internationale reconnue par l’ONU, ce Congrès entend donner la « parole aux femmes ». « Nous souhaitons que ce congrès donne une nouvelle dynamique sur la réflexion que nous devons mener sur la place et le rôle de la femme dans la société musulmane d’aujourd’hui et dans la société humaine », expliquait à Saphirnews cheikh Khaled Bentounes, fondateur d’AISA en 2001 et guide spirituel de la confrérie Alawiyya.

Une cinquantaine d’intervenants (savants religieux, sociologues, islamologues, chercheurs, acteurs de la société civile…) animeront conférences-débats et ateliers, pour quelque 3 000 congressistes attendus. Cinq axes de travail ont été définis : le 28 octobre, « Féminin : regards croisés » ; le 29 octobre, « Féminin : éthique et éducation » et « Féminin : tradition et modernité » ; le 30 octobre, « Féminin : voilement et dévoilement » et « Féminin et culture de paix ».

On note, par exemple, la présence d’Eric Geoffroy, spécialiste du soufisme, de Tahar Gaïd, auteur de nombreux ouvrages sur le Coran et sur les femmes au temps du Prophète, de Mustapha Cherif, Prix UNESCO pour le dialogue interculturel, ou encore du recteur Tareq Oubrou.

Côté femmes, on note la présence, par exemple, d’Imane Hayef, représentante de l’ONU Femmes, de l’avocate Wassyla Tamzali, figure du féminisme en Algérie, co-initiatrice de l’appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité lancé le 8 mars 2012, ou encore de Hoda Mahmud Darwish, doyenne de l’Institut d’études et de recherches asiatiques à l’université Zaqaziq (Egypte).

Dans un message d’encouragement adressé aux organisateurs, la directrice de l’UNESCO Irina Bokova, a tenu à souligner combien « la voix de femmes œuvrant pour la réconciliation et la paix est nécessaire pour la mise en œuvre de la Décennie du rapprochement des cultures (2013-2022) » alors que le « contexte (est) marqué par de nombreux conflits, qui nous choquent profondément par l’ampleur de la violence ». Rappelant qu’« il existe toujours 57 millions d’enfants non scolarisés dans le monde, dont la majorité sont des filles » et que « deux tiers des 796 millions d’illettrés sont les femmes également », la directrice de l’UNESCO s’est dite « convaincue que ce congrès contribuera à créer un espace de réflexion autour de l’énergie féminine, porteuse de la paix, et à promouvoir le rôle actif des femmes pour maintenir et renforcer la culture de la paix, qui prenne en compte l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes dans le monde ».

Expositions, concerts de musique andalouse, pièce de théâtre et projection de films sont également au programme. Sur place, le designer Armando Milani et le producteur de mosaïque Didier Cassini invitent tous les participants du Congrès à réaliser en commun un triptyque en mosaïque « Les 3 colombes de la paix ».

Le 31 octobre, le Congrès se clôt par une journée à Mostaganem consacrée à la visite de la zaouïa Alawiyya pour découvrir le patrimoine soufi, à celle de la fondation Djanatu al-Arif et de son centre de développement durable, puis s’achèvera par une soirée de veillée spirituelle.

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