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Sur le vif

Union africaine: fin du sommet

| Mercredi 31 Janvier 2007 à 09:51

           


Mardi soir, le 8e sommet de l'Union africaine (UA) s'est conclu à Addis Abeba par un vibrant appel aux Etats-membres pour qu'ils contribuent à la force de paix en Somalie, en guerre civile depuis 1991.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Seyoum Mesfin, s'est dit mercredi confiant que la force de paix de l'Union africaine (UA) commencerait à se déployer en Somalie "d'ici deux ou trois semaines".

"Nous avons besoin d'une force de 8.000 hommes. Jusqu'à présent, nous en avons 4.000", a lancé mardi soir le chef de l'Etat ghanéen, John Kufuor, choisi lors du sommet pour assurer la présidence tournante de l'UA pour l'année 2007.

"Nous appelons les Etats membres à contribuer et nous attendons leur réponse", a-t-il ajouté. Le déploiement "commencera aussi rapidement que possible", a-t-il assuré, estimant qu'il n'est pas possible de se "résigner à la souffrance" du peuple somalien.

A l'ouverture du sommet lundi, le président de la Commission de l'UA, Alpha Oumar Konaré, avait déjà appelé les pays africains à contribuer à la force de paix africaine en Somalie (Amisom), prévenant que ce pays risquait de replonger dans le "chaos" si le déploiement ne se faisait pas "rapidement".

L'UA avait espéré que le sommet permettrait de lever des fonds et de trouver des troupes, mais les résultats concrets semblaient maigres mardi soir. Seul le Burundi a annoncé lors de cette réunion qu'il enverrait des soldats (un millier), selon un responsable de l'ONU.

Au total, cinq pays africains se sont dit prêts à contribuer à la force de paix en Somalie, pays de la Corne de l'Afrique en guerre civile depuis 16 ans mais qui connaît aujourd'hui une situation sans précédent.

Les musulmans, qui contrôlaient une grande partie du sud et du centre de la Somalie, ont été chassés du pouvoir fin décembre-début janvier, et le gouvernement somalien tente désormais, avec l'appui de l'armée éthiopienne, d'établir son autorité.

Dans ce nouveau contexte, la communauté internationale presse depuis des semaines les autorités somaliennes au dialogue, qu'elle juge crucial pour un éventuel retour à la paix.

Mardi, le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed a répondu positivement à cette demande insistante en annonçant au sommet de l'UA la convocation d'un "congrès national de réconciliation".

Ce congrès, dont la date et le lieu n'ont pas été annoncés, donnera aux Somaliens "une vraie chance (...) de participer à la reconstruction de leur nation", a-t-il encore dit.




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