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Sur le vif

Un nouveau président pour la Grande Mosquée de Strasbourg

Rédigé par Saphirnews | Mercredi 29 Juin 2016 à 08:30

           


La Grande Mosquée de Strasbourg.
La Grande Mosquée de Strasbourg.
Chaïb Choukri, 61 ans, a été élu à la présidence de la Grande Mosquée de Strasbourg (GMS) sur décision du Conseil d’administration dimanche 26 juin. Depuis octobre 2013, il s’agit de la quatrième nomination à ce poste. Saïd Boulahtit, le précédent président, avait été élu fin février 2016 avant de démissionner de son poste trois mois plus tard. Il siège cependant toujours au conseil d'administration du lieu de culte, confirme-t-on auprès de Saphirnews.

Chaïb Choukri, membre fondateur de la GMS, a fondé en 1986 l’aumônerie musulmane pénitentiaire dans le Grand Est et a lui-même servi d’aumônier régional. Il est également président de l’Association culturelle des Deux Rives (ACDR), gestionnaire de la mosquée du quartier de Robertsau mais « il transmettra cette charge à l'un des administrateurs » très prochainement, nous précise-t-on. Abdelmajid Laghzal, 38 ans, a été élu au poste de secrétaire général. Il officiait jusqu’ici comme référent du pôle enseignement de la mosquée.

La Grande Mosquée de Strasbourg s'est dernièrement défendue publiquement de subir des pressions du Maroc afin que celui-ci s'empare de la gestion du lieu de culte. Ces pressions prennent appui principalement sur les difficultés financières traversées par la GMS depuis trois ans selon Rue89. Deux millions d'euros, « la somme correspond à la TVA des travaux de construction du bâtiment, que l’association n’avait pas prévu de devoir payer quand elle a budgétisé le chantier. Depuis, c’est cette obligation de rembourser cette dette qui rend la grande mosquée dépendante des subventions de fonctionnement du Maroc. Sans cette dette, les dons des fidèles pourraient couvrir le fonctionnement de l’institution », affirmait le site.

Dans un communiqué publié le 8 juin dernier, les membres du Conseil d’administration de la mosquée répondaient la contribution du Maroc « n'a jamais été conditionnée ou assortie d'aucune clause ». « La succession de plusieurs présidents et secrétaires généraux ces trois dernières années traduit bien une difficulté dans la gestion » mais « ne remet en rien la qualité de ses dirigeants ni la sincérité qui les anime à faire avancer les projets de la GMS ». Ils reconnaissaient cependant que cela « interroge bien évidemment sur l'adaptation du statut associatif et de ses limites pour faire émerger une vraie institution religieuse ».

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