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Sur le vif

Un homme blanc condamné pour « racisme anti-blanc »

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 22 Janvier 2014 à 17:03

           


La cour d'appel de Paris a condamné, mardi 21 janvier, un homme de 30 ans à quatre ans de prison, dont trois ferme, pour avoir agressé violemment une autre personne, un jeune homme sur un quai du RER à Gare du Nord, à Paris, en 2010.

Cette peine a été alourdie d'une année d'emprisonnement avec sursis par rapport à la peine prononcée en première instance car, cette fois, la circonstance aggravante de racisme, a été retenue. Déboutée de sa constitution de partie civile en première instance, la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a également été déclarée recevable par la cour d'appel.

La victime, un jeune homme, raconte que ses agresseurs l’ont traité de « sale blanc » et de «sale Français», tout en le frappant après qu’il eut refusé de leur donner une cigarette. Le prévenu a assuré n’avoir jamais tenu de tels propos. Plus étonnant encore : il est blanc.

« On fait de ce procès ce qu'il n'est pas : le procès du racisme et pas celui » d'un homme, a réagi son avocat, Me Grégoire Etrillard, à l'annonce du verdict. On a imputé à son client, la circonstance aggravante alors que seul l'autre agresseur, non identifié, avait tenu des propos racistes, selon M. Etrillard, qui envisage un pourvoi en cassation de cette affaire représentant la première condamnation pour racisme anti-blanc.

« Nous ne comprenions pas pourquoi il fallait être aussi timoré parce que la victime était blanche. La cour a rétabli ce dossier à sa juste mesure », a commenté, de son côté, Me Mario Stasi, l’avocat de la Licra, « Peu importe la couleur de peau de l'auteur, ce qui compte c'est ce qui est dit », argue ce dernier. « La Licra rappelle que la loi contre le racisme ne fait pas de différence selon la nationalité, la religion ou la couleur de la peau de la victime », s'est, par ailleurs, félicitée l’association dans un communiqué.

Cette décision de justice, qui remet au goût du jour le concept du « racisme anti-blanc » largement défendu par le Front national et l’UMP de Jean-François Copé, ne sera pas sans débat sur la (non) pertinence de cette notion.

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