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Sur le vif

Syrie : plus 320 000 morts en six ans de guerre

Rédigé par | Lundi 13 Mars 2017 à 13:51

           


Des dégats causés par des bombardements près de Damas en Syrie.
Des dégats causés par des bombardements près de Damas en Syrie.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé, lundi 13 mars, un bilan de 321 358 morts en Syrie des suites de la guerre civile déclenchée il y a maintenant six ans.

La guerre a éclaté en mars 2011, dans le sillage du Printemps arabe, lorsque les manifestations contre le président Bachar al-Assad ont été durement réprimées. Malgré la cessation des hostilités déclamée sur l’ensemble du territoire en décembre 2016, 9 000 personnes ont perdu la vie lors des trois derniers mois.

« Moins de personnes sont mortes dans les trois mois qui ont suivi la mise en place du cessez-le-feu », a noté Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. « Les morts ne se sont pas arrêtés, mais (leur augmentation) a été plus lente au cours des derniers mois.» Selon l’OSDH, 96 000 civils ont été tués dont 17 400 enfants et environ 11 000 femmes.

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés ont enregistré, en février 2017, 4,9 millions de Syriens qui ont fui la guerre. 2,9 millions d’entre eux vivent en Turquie, 1 million au Liban (1,5 million selon le gouvernement libanais) et 630 000 en Jordanie (1,4 million selon les autorités). D’après le HCR, 90 % des réfugiés syriens vivent sous le seul de pauvreté, dont 10 % sont « extrêmement vulnérables ».

La pire année pour les enfants syriens

L’Unicef a, de son côté, publié un bilan de l’année 2016, « la pire » pour les enfants de Syrie. Au moins 652 enfants ont été tués dont le tiers « dans ou à proximité d’une école ».

« Le degré de souffrance est sans précédent. Des millions d’enfants en Syrie sont attaqués chaque jour, leur vie est complètement bouleversée », déclare Geert Cappelaere, directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Il précise que « les cas vérifiés de meurtre, de mutilation et de recrutement d’enfants ont augmenté significativement ».

Plus de 850 enfants ont été recrutés en 2016 et tiennent des rôles de « bourreaux, kamikazes, ou gardiens de prison ». 280 000 enfants vivraient aujourd’hui dans les secteurs assiégés, sans à accès à de la nourriture ou des médicaments.

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