La viande cultivée en laboratoire fera-t-elle vraiment partie de notre alimentation du futur ? Produite à partir de cellules animales que l'on fait croître ex-vivo, la viande de culture est commercialisée aux Etats-Unis, en Israël et à Singapour, les trois seuls pays dans le monde à autoriser leur commercialisation. Singapour a même été le premier Etat en 2020 à s’engager dans cette voie mais la licéité de la consommation de ce produit artificiel pour les musulmans n’avait jusqu'à présent pas été tranchée. C’est désormais chose faite.
Le Conseil religieux islamique de Singapour (MUIS), l’unique entité ayant le pouvoir de délivrer des certificats halal dans la cité-Etat qui abrite 15 % de musulmans, vient de publier une fatwa considérant que la viande cultivée est halal et que les musulmans sont autorisés à manger ces produits dès lors qu'ils respectent les normes halal. Les cellules animales doivent ainsi provenir d'animaux que les musulmans peuvent consommer – exit les cellules porcines – et aucun composant non halal ne doit intervenir dans le processus de fabrication.
L’avis religieux a été rendu public lors de la Conférence sur la fatwa dans les sociétés contemporaines organisée cette année par le MUIS les 2 et 3 février. Un événement au cours duquel il était question pour les intervenants d’expliquer « en quoi les fatwas contextualisées peuvent cultiver l’autonomisation intellectuelle et éthique des musulmans » et comment les institutions de fatwas peuvent « continuer à faciliter le développement de solutions solides et globales pour la communauté musulmane afin de répondre à ses besoins changeants ».
Le Conseil religieux islamique de Singapour (MUIS), l’unique entité ayant le pouvoir de délivrer des certificats halal dans la cité-Etat qui abrite 15 % de musulmans, vient de publier une fatwa considérant que la viande cultivée est halal et que les musulmans sont autorisés à manger ces produits dès lors qu'ils respectent les normes halal. Les cellules animales doivent ainsi provenir d'animaux que les musulmans peuvent consommer – exit les cellules porcines – et aucun composant non halal ne doit intervenir dans le processus de fabrication.
L’avis religieux a été rendu public lors de la Conférence sur la fatwa dans les sociétés contemporaines organisée cette année par le MUIS les 2 et 3 février. Un événement au cours duquel il était question pour les intervenants d’expliquer « en quoi les fatwas contextualisées peuvent cultiver l’autonomisation intellectuelle et éthique des musulmans » et comment les institutions de fatwas peuvent « continuer à faciliter le développement de solutions solides et globales pour la communauté musulmane afin de répondre à ses besoins changeants ».
Une contribution à « la durabilité environnementale »
Face au phénomène du changement climatique, « les nouveaux aliments, qui peuvent être produits par des moyens plus durables sur le plan environnemental que l'agriculture et l'aquaculture traditionnelles, offrent un moyen pratique de contribuer à la durabilité environnementale », affirme le MUIS dans une déclaration. « Singapour contribue à cet effort mondial grâce à l’habilitation réglementaire par l’Agence alimentaire de Singapour (SFA) en faveur de l’innovation dans les nouveaux aliments. »
L’avis religieux, qui intervient après une année de consultations et de délibérations au sein du MUIS, vise à « fournir une plus grande assurance aux consommateurs musulmans qu’un produit alimentaire particulier est halal et peut être consommé ». « Bien qu’actuellement en phase de développement », mais en prévision d’un développement certain de la viande cultivée dans le monde, « il est nécessaire d’avoir une position religieuse claire précoce sur la licéité de la consommation de tels aliments », « essentiel pour tout projet futur de certification halal de la viande cultivée afin de permettre aux consommateurs musulmans de faire leur propre choix éclairé de consommer ou non de tels produits, en fonction de leurs préférences alimentaires ».
La fatwa sur la viande cultivée, assure le MUIS, « repose sur les principes islamiques selon lesquels elle sert à préserver la vie humaine et à protéger l’environnement » et « prend en compte le principe juridique islamique selon lequel, sauf preuve du contraire, tout ce qui est bénéfique est permis ». Si elle s’appuie « sur les avantages attendus qui peuvent être obtenus grâce aux développements technologiques actuels », le MUIS entend « suivre les besoins, les défis et les développements contemporains » de sorte à demeurer continuellement vigilant sur ce sujet.
Voir aussi la vidéo de La Casa del Hikma : La fatwa, une condamnation à mort ?
L’avis religieux, qui intervient après une année de consultations et de délibérations au sein du MUIS, vise à « fournir une plus grande assurance aux consommateurs musulmans qu’un produit alimentaire particulier est halal et peut être consommé ». « Bien qu’actuellement en phase de développement », mais en prévision d’un développement certain de la viande cultivée dans le monde, « il est nécessaire d’avoir une position religieuse claire précoce sur la licéité de la consommation de tels aliments », « essentiel pour tout projet futur de certification halal de la viande cultivée afin de permettre aux consommateurs musulmans de faire leur propre choix éclairé de consommer ou non de tels produits, en fonction de leurs préférences alimentaires ».
La fatwa sur la viande cultivée, assure le MUIS, « repose sur les principes islamiques selon lesquels elle sert à préserver la vie humaine et à protéger l’environnement » et « prend en compte le principe juridique islamique selon lequel, sauf preuve du contraire, tout ce qui est bénéfique est permis ». Si elle s’appuie « sur les avantages attendus qui peuvent être obtenus grâce aux développements technologiques actuels », le MUIS entend « suivre les besoins, les défis et les développements contemporains » de sorte à demeurer continuellement vigilant sur ce sujet.
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