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Sur le vif

Réfugiés frappés : une journaliste au service de la haine (vidéo)

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 10 Septembre 2015 à 14:28

           


Réfugiés frappés : une journaliste au service de la haine (vidéo)
Les images sont à peine croyables. La Hongroise, Petra Laszo de la chaîne de télévision en ligne N1TV, couvrait, mardi 8 septembre, l’arrivée massive de réfugiés à Roszke, à la frontière avec la Serbie.

Après des heures d’attente interminables, des centaines de réfugiés, visiblement exténués, se sont risqués, d'un coup, à passer un cordon de sécurité de la police hongroise. Dans le mouvement de foule, les journalistes dépêchés sur place ont tenté de capter le maximum d’images.

Caméra à la main, Petra Laszo filmait, elle aussi... tout en profitant pour mettre des coups de pieds bien sentis aux réfugiés. Elle n’a pas non plus hésité à faire des croches-pieds, réussissant à mettre à terre un père qui avait son enfant dans les bras. Elle tentait visiblement de faciliter son interpellation par deux policiers qui le poursuivaient.

L’attitude scandaleuse de ladite journaliste a été immortalisée par un confrère allemand de RTL. Les images compromettantes ont fait le tour du Web et des réseaux sociaux en quelques minutes. Après le tollé qu'elles ont suscité, la chaine N1TV ne pouvait pas faire autrement que de la licencier.

Dans un communiqué diffusé sur son site internet, le rédacteur en chef Kisberk Szabolcs a dénoncé une attitude « inacceptable », annonçant dans le même temps la fin de son contrat. L’affaire pourrait aller plus loin. D’après Euronews, des partis de gauche hongrois ont annoncé leur intention de porter plainte.

Une femme sans regrets

L’attitude violente de Petra Laszo pourrait lui valoir jusqu'à cinq ans de prison. Mais selon toute vraisemblance, elle ne regrette pas ses actes. Selon des captures écran de sa page Facebook (depuis supprimée), elle écrivait même : « Depuis hier j’ai reçu plus de 1 500 messages de haine. 90 % viennent de musulmans qui soutiennent Daesh. Il est aussi intéressant de voir que 0 % des messages viennent de mon pays. J’ai un pays entier derrière moi. Merci la Hongrie. Heil ! »

La frontière entre la Hongrie et la Serbie est devenue l’un des principaux points de passage pour de nombreux Syriens et Irakiens qui fuient la guerre pour rejoindre l’Union européenne. 160 000 migrants ont franchi clandestinement cette frontière depuis le début de l’année, mais ils étaient 2 706 dans la seule journée du 7 septembre, selon Budapest, qui a martelé le refus catégorique d’accueillir les déplacés.

L’attitude de Petra Laszo vient illustrer le climat xénophobe pesant dans son pays, tout autant probablement au sein de sa rédaction. N1TV pour laquelle elle travaillait est en effet proche du parti d’extrême droite Jobbik. Celui-ci a su trouver en cette web-TV un relai médiatique important de son ultra-nationalisme.





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