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Sur le vif

Prières de rue à Clichy : le préfet organise une médiation pour sortir de l’impasse

Rédigé par | Mardi 14 Novembre 2017 à 12:35

           


Prières de rue à Clichy : le préfet organise une médiation pour sortir de l’impasse
La tension entre le maire de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et l’Union des associations musulmanes de la ville (UAMC) s’est accentuée depuis le rassemblement, vendredi 10 novembre, des élus contre les prières de rue.

Pierre Soubelet, préfet des Hauts-de-Seine, a décidé de mettre en place une réunion de médiation. Celle-ci se tiendra jeudi 16 novembre afin de mettre fin au mélodrame qui se joue à Clichy-la-Garenne, rapporte Le Parisien. A sa table, devraient s’asseoir le maire Rémi Muzeau, l’avocat de la ville, les représentants des associations expulséesde la mosquée de la rue d’Estienne-d’Orves en mars ainsi que ceux de la mosquée de la rue des Trois-Pavillons.

L'UAMC, qui réclame un lieu de culte depuis la fermeture du leur dans le centre-ville, a annoncé son intention de porter plainte contre X pour violence aggravée.

« Il est patent que les élus qui manifestaient (...) ont commis des actes de violence à l'encontre des personnes de confession musulmane, avec pour unique raison leur appartenance vraie ou supposée à cette religion », est-il écrit dans la plainte contre X qui sera déposée auprès du parquet de Nanterre et dont l’AFP a eu une copie. Une plainte va aussi être déposée pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation d'actes de violence » et « manifestation illicite ».

Elle entend aussi porter plainte contre le maire Rémi Muzeau pour diffamation et incitation à la haine raciale, car il a déclaré au micro de LCI, le jour de la manifestation, qu’« il y a eu des prêches en arabe, des prêches avec des appels au meurtre ». L’édile a notamment ajouté qu’« Il y a eu aussi des documents qui ont été mis dans la rue, qu'on a récupérés, avec des phrases terribles où on disait "Si vous rencontrez un juif, tuez-le", j'ai les documents ».

Le maire, cité par Le Figaro, a fait référence à des tracts d'un certain « MRAP », un certain « Mouvement pour le respect et l'adoration du Prophète » qui ont été récupérés après la prière sur les trottoirs et dans lesquels seraient inscrits « Mécréants : vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix (...) Vous les chasserez de leur pays ».

Ces tracts signés d’un groupe imaginaire issu d’un jeu de mots de mauvais goût semblent toutefois être l'oeuvre de militants identitaires et liés à la fachosphère, présents à la manifestation contre les prières de rue. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) a fait un communiqué réclamant au maire d'apporter des preuves, en transmettant ces tracts « immédiatement à la justice, conformément aux obligations qui lui incombent au titre des dispositions de l’article 40 du code de procédure pénale ».

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