Faux-bond
Ensuite, c’est l’oubli. Ou encore la volonté d’oublier, de pardonner… En attendant le prochain incident, le prochain abandon. Mais revenons sur les faits et sur ce qu’il s’est réellement passé au moment du retour de milliers de pèlerins en provenance d’Arabie Saoudite ? Ceux-ci, à la date fixée pour leur retour, c'est-à-dire vers fin janvier début février 2005 – puisque le pèlerinage s’achève effectivement cette année le 23 janvier-, se rendent tout naturellement à l’aéroport de Jeddah (ville portuaire située à l’ouest de La Mecque sur la Mer Rouge).
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères en place, Hervé Ladsous, résume bien la situation lorsqu’il déclare au moment des faits : « Ces pèlerins ont été victimes de compagnies charter qui n’ont pas tenu leurs engagements (pour assurer le vol du retour vers la France, ndlr) ou dont les avions ne sont pas conformes aux règles de sécurité aérienne » et sont donc cloués au sol en Arabie Saoudite.
Résultat : les pèlerins qui se déversent par milliers sur l’aéroport de Jeddah ne peuvent décoller, faute d’avions disponibles ou viables. Leur compagnie de transport leur a fait faux bond. Et pendant plusieurs jours, c’est dans l’incertitude, la colère et l’inconfort qu’ils vont se retrouver bloqués en Arabie. Finalement, les autorités saoudiennes affrèteront des appareils afin de permettre aux pèlerins de rentrer chez eux.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères en place, Hervé Ladsous, résume bien la situation lorsqu’il déclare au moment des faits : « Ces pèlerins ont été victimes de compagnies charter qui n’ont pas tenu leurs engagements (pour assurer le vol du retour vers la France, ndlr) ou dont les avions ne sont pas conformes aux règles de sécurité aérienne » et sont donc cloués au sol en Arabie Saoudite.
Résultat : les pèlerins qui se déversent par milliers sur l’aéroport de Jeddah ne peuvent décoller, faute d’avions disponibles ou viables. Leur compagnie de transport leur a fait faux bond. Et pendant plusieurs jours, c’est dans l’incertitude, la colère et l’inconfort qu’ils vont se retrouver bloqués en Arabie. Finalement, les autorités saoudiennes affrèteront des appareils afin de permettre aux pèlerins de rentrer chez eux.
Signer un chèque en blanc avec le pardon ?
Pourtant, malgré les manifestations sur place, les revendications, la révolte et les menaces face à des pratiques honteuses, de retour en France, rien n’est organisé et aucun procès ne sera intenté. Le pardon est meilleur, affirment les pèlerins. Certes, personne ne les contredira, mais à ce moment-là, leur attitude constitue un chèque signé en blanc adressé aux compagnies. Celles-ci pourront réitérer leurs méfaits sans crainte de poursuites et rien n’avancera dans le domaine de l’organisation transparente et honnête du pèlerinage à La Mecque, événement marquant dans la vie de tout musulman.
SOS Pèlerin à la rescousse
Néanmoins après cette mésaventure, quelques-uns se sont organisés et ont décidé d’agir dans le but de sensibiliser un large public à cette problématique du hajj (pèlerinage à La Mecque) et à son organisation quelque peu confuse. Et c’est dans cette optique qu’a été créé le collectif SOS Pèlerin.
« Créée le 8 mars 2005, SOS Pèlerin est une association laïque en charge de la promotion de meilleures conditions de pèlerinage, et de la défense des droits des pèlerins, de toute croyance », peut-on lire sur le blog du collectif. Et sous le titre « SOS Pèlerin avec les 26 000 pèlerins Français à La Mecque », Zakaria Nana, président et initiateur du collectif, écrit : « SOS pèlerin est la seule organisation qui mène un travail de terrain considérable depuis le mois de mars dernier, afin de mobiliser l’opinion publique et qualifier l’état de l’art du marché français du pèlerinage à La Mecque. En plus de son étude lancée depuis le mois d’octobre dernier, SOS Pèlerin mène des missions sur le terrain – en l’occurrence aux aéroports de Paris pour enquêter sur la qualité de services des agents de voyage et de la compagnie aérienne lors des départs en pèlerinage. Des représentants de SOS Pèlerin, seront également présents à La Mecque, pour compléter cette étude de marché, dont les résultats seront disponibles à partir du mois de février 2006. »
Cette année, le pèlerinage devrait s’achever à la mi-janvier et les vols de retour sont prévus à partir du 16 du même mois. En espérant que les avions seront au rendez-vous… et opérationnels !
« Créée le 8 mars 2005, SOS Pèlerin est une association laïque en charge de la promotion de meilleures conditions de pèlerinage, et de la défense des droits des pèlerins, de toute croyance », peut-on lire sur le blog du collectif. Et sous le titre « SOS Pèlerin avec les 26 000 pèlerins Français à La Mecque », Zakaria Nana, président et initiateur du collectif, écrit : « SOS pèlerin est la seule organisation qui mène un travail de terrain considérable depuis le mois de mars dernier, afin de mobiliser l’opinion publique et qualifier l’état de l’art du marché français du pèlerinage à La Mecque. En plus de son étude lancée depuis le mois d’octobre dernier, SOS Pèlerin mène des missions sur le terrain – en l’occurrence aux aéroports de Paris pour enquêter sur la qualité de services des agents de voyage et de la compagnie aérienne lors des départs en pèlerinage. Des représentants de SOS Pèlerin, seront également présents à La Mecque, pour compléter cette étude de marché, dont les résultats seront disponibles à partir du mois de février 2006. »
Cette année, le pèlerinage devrait s’achever à la mi-janvier et les vols de retour sont prévus à partir du 16 du même mois. En espérant que les avions seront au rendez-vous… et opérationnels !