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Sur le vif

Nucléaire iranien: le Conseil de sécurité de l'ONU vote vendredi

| Jeudi 21 Décembre 2006 à 00:53

           


Le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait voter vendredi sur un projet de résolution européen édulcoré visant à sanctionner l'Iran pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium, a indiqué mercredi l'ambassadeur britannique à l'ONU, Emyr Jones Parry.

"Le texte va être mis en bleu ce soir et nous voterons la résolution vendredi matin", a déclaré M. Jones Parry à la presse à l'issue d'une nouvelle réunion informelle des ambassadeurs des six pays chargés du dossier nucléaire iranien à l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne).

En jargon onusien, la mise "en bleu" d'un texte signifie qu'il est dans sa version quasi-définitive, prêt à être adopté dans les 24 heures. Avant cette mise en bleu, le nouveau texte devait être présenté aux dix membres non permanents du Conseil en début de soirée, a précisé l'ambassadeur britannique.

Afin d'obtenir l'accord de la Russie, les trois Européens ont amendé leur projet en supprimant une interdiction de voyager à l'étranger qui devait viser douze ressortissants iraniens liés aux programmes nucléaire ou balistique de leur pays, selon l'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine.

"L'interdiction de voyager est partie", a dit M. Tchourkine, précisant que la question des voyages a été résolue "de manière créative", qui satisfait Moscou. Il s'est refusé à entrer dans les détails, qualifiant la formule de "compliquée".

Son homologue allemand, Thomas Matussek, avait expliqué auparavant que l'interdiction de voyager, qui se heurtait à l'opposition de la Russie, serait transformée en des restrictions aux voyages, d'un caractère "pas complètement contraignant".

Selon cette formule, les 12 personnes visées seraient tenues de notifier à l'avance leurs projets de voyage et les pays de destination se verraient demander de "faire preuve de vigilance".

La Russie, qui rechigne à imposer des sanctions trop sévères à l'Iran, où elle a d'importants intérêts économiques, s'opposait depuis le début à la mesure d'interdiction de voyager, que les Occidentaux qualifiaient au contraire d'essentielle. Moscou considère que cette mesure équivaudrait à une "punition", selon son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Le projet de résolution prévoit essentiellement des sanctions économiques et commerciales contre l'Iran dans les domaines touchant aux technologies sensibles en matière nucléaire et balistique, pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium.




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