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Sur le vif

Nicolas Sarkozy désigné candidat UMP à la présidentielle avec 98,1% des suffrages

| Dimanche 14 Janvier 2007 à 15:53

           


Des dizaines de milliers de militants et responsables de l'UMP rassemblés à la porte de Versailles, dans le sud de Paris, ont intronisé dimanche avec 98,1% des suffrages, dans une ambiance festive mais sobre, leur président, Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle.

229.303 adhérents se sont exprimés lors de ce vote qui s'est déroulé du 2 au 14 janvier 10H00, soit un taux de participation de 69,06%.

L'annonce de cette participation a donné lieu à une mise en scène où le décompte des secondes la précédant a été égréné par des militants de tous horizons dont les images étaient projetées sur grand écran dans le hall du parc des expositions de la porte de Versailles.

Alors que les militants s'attendaient à ce que le score de leur champion s'affiche sur le grand écran, c'est celui de la participation qui s'est inscrit, les induisant en erreur ainsi que les journalistes.

Plus de 78.000 personnes, selon le numéro 2 de l'UMP, Jean-Claude Gaudin, étaient présentes à la mi-journée.

Dominique de Villepin, qui comme le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré, a refusé de participer au vote, n'a fait que le service minimum pour cette grand-messe de l'union autour de M. Sarkozy.

Le visage tendu à son arrivée, le Premier ministre, qui s'était pris de bec mardi avec les députés UMP, est resté une grosse demi-heure dans l'enceinte du Congrès, sans s'exprimer.

Nicolas Sarkozy avait auparavant pris la parole pour demander aux militants de "faire un triomphe à tous ceux qui viendront ici", pour prévenir toute manifestation hostile à l'égard de M. de Villepin.

"Les Français nous regardent. Nous sommes une grande famille unie. Nous sommes l'ouverture, la main tendue", a déclaré sous les acclamations le candidat, en veste sombre et chemise blanche sans cravate.

"Tous ceux qui viendront ici doivent être considérés comme des amis. Le sectarisme, la fermeture c'est pour les autres, pas pour nous. Ici, on est tolérants, respectueux", a-t-il ajouté, au pied d'une vaste scène blanche sur le fond de laquelle était projeté le sigle UMP en lettres blanches sur fond rouge et bleu.

Avant le résultat du vote, c'est Edouard Balladur, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1995, qui a pris la parole le premier, pour demander à "tirer les avantages de l'union".

Les orateurs ont fait feu de tout bois contre la candidate PS Ségolène Royal, raillant la "ségolénitude" (Françoise de Panafieu) ou "la duplicitude" (Jean-François Copé), en allusion au néologisme "bravitude" utilisé par Mme Royal.

L'UMP a dépensé environ 3,5 millions d'euros pour cette manifestation aux allures de show, affrétant huit TGV et 520 cars pour amener les participants, venus de toute la France.

Selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, 75% des Français estiment que Nicolas Sarkozy est "capable de rassembler les électeurs de droite au second tour", mais 51% affirment qu'il les "inquiète", contre 48% déclarant le contraire.

L'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy devait lancer dimanche le site du candidat, particulièrement sophistiqué avec un bouquet de chaînes télé baptisé NSTV (Nicolas Sarkozy télévision), des éditoriaux quasi-quotidiens et "l'image du jour".

Mais les anti-Sarkozy, des jeunes militants réformistes de gauche de ReSo (réformistes et solidaires), ont lancé dans la nuit leur site "antisarko" avec l'ambition d'en faire le portail des opposants au candidat UMP.





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