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Sur le vif

Mort de l’ancien président Bendjedid, l’Algérie en deuil

Rédigé par La Rédaction | Lundi 8 Octobre 2012 à 16:52

           


L’ancien président algérien, Chadli Bendjedid, qui a dirigé l'Etat de 1979 à 1992, a été enterré lundi 8 octobre à Alger dans le carré des martyrs du cimetière algérois d’El Alia, aux côtés des autres anciens chefs d’Etats algériens : Houari Boumediene décédé en décembre 1978, Mohamed Boudiaf assassiné le 29 juin 1992 et Ahmed Ben Bella, mort en avril 2012.

Depuis son décès samedi 6 octobre à l’âge de 83 ans à l’hôpital militaire Ain-Naàdja des suites d’un cancer, les hommages rendus à Chadli Bendjedid se multiplient. La presse algérienne salue un ancien président, excellent diplomate, à l’origine du multipartisme.

« L’Algérie et le FLN perdent l’un de leurs plus fidèles militants, un pionnier du djihad et qui faisait partie de la première génération de ceux qui ont contribué à la Révolution de Novembre et à bâtir l’Algérie indépendante », estime le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem.

« L’Algérie perd un de ses vaillants et braves enfants qui ont honoré leurs engagements devant Dieu. Les réalisations qui jalonnent le parcours riche de cet homme, qui a toujours servi son pays et son peuple en tant que moudjahid, chef militaire et président, resteront à jamais dans les cœurs et les esprits de ses compagnons, de tous les Algériens, des enfants des nations arabo-musulmanes et de tous ceux qui ont lutté et continuent de lutter à travers le monde pour la liberté », a réagit pour sa part Abdelaziz Bouteflika.

« C’est une grande perte, mais telle est la volonté de Dieu. C’est avec résignation devant sa volonté que je prie Dieu le Tout-Puissant d’accorder à notre défunt sa sainte miséricorde, de l’accueillir en son vaste paradis et d’assister sa famille en cette pénible épreuve », a-t-il ajouté.

L’Algérie observe un deuil de huit jours en sa mémoire. Avant son inhumation, sa dépouille a été exposée dimanche 7 octobre au Palais du Peuple, une résidence officielle à Alger. De multiples personnalités, le président en tête, se sont recueillies devant son cercueil. La population était aussi invitée à rendre un dernier hommage à l’ancien chef d’Etat.

Chadli Bendjedid fut élu pour la première fois en février 1979 après le décès de Houari Boumediene. Au pouvoir, il décide de faire libérer Ahmed Ben Bella, renversé en 1965 par un coup d’Etat mené par son prédécesseur, et autorise le retour d’opposants exilés.

En 1984, il est réélu mais doit faire face en octobre 1988 à une révolte populaire contre la vie chère et en faveur de la démocratie qui fait près de 500 morts. Réélu un mois plus tard, il décide alors de mettre fin au parti unique du Front de libération nationale (FLN) en instaurant la possibilité de créer plusieurs formations politiques. C’est une avancée majeure pour le pays.
Mais après la victoire du Front islamique du salut (FIS) au premier tour des premières élections législatives en décembre 1991, Bendjedid fait le choix de démissionner le 11 janvier 1992. Le pays sombre alors dans la guerre civile jusqu'en 2002.

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