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Sur le vif

Madrid: 'Mohamed l'Egyptien' nie toute implication

| Vendredi 16 Février 2007 à 09:39

           


Hier, l'un des principaux accusés et cerveaux présumés des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, "Mohamed l'Egyptien", a rejeté toute implication dans cette action meurtrière et nié tout lien avec Al-Qaïda, au premier jour d'un procès placé sous haute surveillance policière.

"Monsieur le président, jamais je n'ai eu aucune relation avec ces événements qui se sont déroulés à Madrid", a assuré Rabei Ousmane Sayed Ahmed, alias "Mohammed l'Egyptien" en réponse aux questions de son avocat.

"Jamais, je n'ai inspiré des personnes ou des groupes de personnes" impliquées, a-t-il encore déclaré. Les attentats contre les trains de Madrid, revendiqués au nom d'Al-Qaïda, avaient fait 191 morts et 1.824 blessés.

L'accusé, au centre de toute la première journée du procès, a "condamné inconditionnellement et de manière complète" les attentats de Madrid ainsi que ceux du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et de Londres en juillet 2005.

"Je n'ai jamais fait partie d'Al-Qaïda, ni d'aucune organisation islamiste", a-t-il affirmé, assis sur une chaise au milieu de la salle d'audience. "Oui, l'Islam est une religion de paix, ce qui s'exprime déjà dans notre salut qui veut dire +paix+", a-t-il encore déclaré, s'exprimant posément. L'intéressé s'était pourtant vanté dans des conversations enregistrées à Milan par les services secrets italiens, d'être le principal instigateur des attaques de Madrid "Toute l'idée de l'opération de Madrid était de moi", avait-il notamment déclaré, ajoutant s'être lui même "préparé à être martyr". L'accusé, qui encourt près de 40.000 ans de prison, fait partie des sept principaux accusés --trois cerveaux présumés, trois poseurs de bombes présumés et le fournisseur présumé des explosifs-- sur un total 29 accusés.

Parmi les dizaines de familles de victimes venues assister au procès, Jamila Benselah a expliqué: "Je viens regarder dans les yeux les assassins de ma fille. J'espère qu'ils seront condamnés".

Cette Marocaine veut comprendre pourquoi et comment la vie de sa fillette de 13 ans a été fauchée au nom d'Al-Qaïda. Pilar Manjon, la présidente de la principale association de victimes des attentats, a expliqué pour sa part: "Cela va être difficile de regarder dans les yeux ceux qui ont détruit ma vie, mais je vais le faire pour mon fils". "J'ai les jambes qui tremblent, j'ai peur, j'ai des crampes à l'estomac", a déclaré, les larmes aux yeux, cette femme qui a perdu son fils de 20 ans lors de la pire tragédie terroriste ayant endeuillé l'Espagne.




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