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Sur le vif

Libye : le conflit s’enlise, la France veut s'engager plus

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 21 Avril 2011 à 14:18

           


Un peu plus d’un mois après le début de l’intervention des forces spéciales de l’OTAN en Libye, le colonel Kadhafi est toujours au pouvoir et la situation semble s’enliser. La France a pris la décision, avec l’Italie et la Grande-Bretagne, d’envoyer des cadres militaires auprès des rebelles au sol pour former des insurgés peu rompus aux tactiques militaires.

Le président Sarkozy a confirmé l’information mercredi 20 avril après avoir reçu le chef du Conseil National de Transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, reconnu par la France comme le chef du gouvernement provisoire de la Libye depuis Benghazi.

Cette tactique alimente la confusion sur l’éventuel envoi de troupes militaires de l’OTAN au sol. Le mandat de l’ONU concernant la Libye se limite, en effet, à une intervention aérienne. Si les tirs de la coalition ont permis dans un premier temps aux rebelles de gagner du terrain, les troupes du colonel Kadhafi restent puissantes. La ville de Misrata fait d’ailleurs l’objet d’un siège meurtrier, parfaite illustration de l’enlisement du conflit.

Face à cette situation, les voix internationales sont discordantes. Si le président français envoie des cadres militaires pour former les rebelles, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé reste fermement opposé à l’envoi de troupes au sol. Cependant, plusieurs chefs libyens insurgés de Misrata auraient appelé les forces internationales à intervenir au sol pour des raisons « humanitaires ».

Dans le même temps, les États-Unis opère un désengagement du conflit. Au travers d’Hillary Clinton, ils ont assuré soutenir l’envoi de cadres militaires mais ne veulent pas y prendre part. Le 4 avril dernier, Washington avait déjà retiré une cinquantaine de ses chasseurs-bombardiers du conflit. La Libye serait-elle en train de devenir l’Afghanistan européen ?

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