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Points de vue

Le moteur de la foi

« Minute de sens », par Hamza Braiki*

Rédigé par Hamza Braiki | Vendredi 13 Décembre 2013 à 06:00

           


Plutôt forgé dans la masse, couvert de tôle ondulée ou sublimé à la feuille d’or
Ou encore armé d’acier, à l’esprit blindé ou au cerveau plombé, tu ignores finalement ton sort
Alors brave donc les torseurs de la vie et imprime-lui un mouvement salutaire
Produit de belles pièces, de beaux gestes, et à Dieu tu pourras plaire


Observant la dynamique des mouvements et leur finalité, nous ne pouvons qu’admirer les règles régissant l’Univers. Tout comme la Terre qui subit une rotation constante, chaque système dépend de cette révolution, de cet axe ou de cette orbite qui rythment nos journées, alternant jours, nuits et saisons.

Notre vie, elle-même, est un système assez complexe, les moments de doutes succèdent à la certitude, qui revient aussi vaillamment. Les étapes d’admission et d’échappement s’échelonnent naturellement pour nous faire avancer, en dépit des contre-forces de résistance, de l’inertie de nos âmes et des frottements de l’environnement, souvent hostile.

Mais cela est à notre portée moyennant un couple suffisamment puissant au démarrage, toi, ta femme, ta conscience, ta lutte. Si le ressort moral reste un moyen efficace pour amorcer le mouvement, il est nécessaire de le perpétuer à travers une chaîne d’amitiés bien choisie.

En effet, chaque système est lié à d’autres, les courroies pressés par les galets tendeurs limitent les coefficients de glissements, à condition de lubrifier les pignons, par des belles paroles, des sourires, et parfois des cadeaux. Avec une telle attention, un entretien préventif, parfois curatif, la garantie à vie de cette relation sera acquise.

Le mouvement efficace produit de la chaleur, de l’amour, qui endurcira le métal fraternel et confirmera son étanchéité aux mauvaises ondes. Prenons garde aux fissures, aux non-dits, à la rupture d’une dynamique si prometteuse, pour si peu de mots… Si l’usure du métal est inévitable, si le temps et les chocs ne peuvent l’en empêcher, il sera limité par la circulation d’un fin film d’huile d’olivier, de bonne qualité, de bonne guidée.

Un hommage, enfin, à ceux qui bousculèrent les rouages des systèmes défaillants, refusèrent d’être broyés par la machine et devinrent des vis (des vies) sans fin. Madiba.

* Hamza Braiki, motoriste… de cœur, Lyon.






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