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Sur le vif

Le coronavirus serait transmis à l’homme par les dromadaires

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 26 Février 2014 à 15:08

           


Une étude scientifique publiée mardi 25 février dans la revue américaine mBio, révèle que le coronavirus, qui sévit tout particulièrement au Moyen-Orient, pourrait être transmis à l’homme par les dromadaires.

Dans le cadre de cette étude, des prélèvements sanguins rectaux et naseaux ont été effectués sur plus de 200 dromadaires entre novembre et décembre 2013. Résultats : des anticorps propres au virus ont été retrouvés dans une très grande majorité des sérums des animaux (74 %) ainsi que le virus lui-même chez quelques bêtes. En parallèle, des échantillons sanguins prélevés sur des dromadaires entre 1992 et 2010 ont été analysés. Les chercheurs ont alors découvert que les anticorps spécifiques liés au coronavirus remontent à plus de 20 ans chez ces animaux.

Chez l’humain, ce virus dit du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Middle East Respiratory Syndrome, MERS) a été détecté en septembre 2012. Depuis, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le coronavirus a touché 182 personnes dans le monde dont 79 en sont mortes. Avec 60 décès recensés, l’Arabie Saoudite est le pays le plus touché.

« Dans certaines parties de l'Arabie Saoudite, ce virus est présent dans les voies respiratoires de deux tiers des animaux », a commenté à l'AFP Ian Lipkin, professeur à l'université de Columbia à New York, qui a mené cette étude avec des chercheurs de l'Institut national américain des allergies et maladies infectieuses et le professeur Abdelaziz Alagaili de l'Université du Roi Saoud à Ryad.

« Le virus détecté chez les animaux est similaire à celui que nous avons trouvé chez les humains », a précisé M. Lipkin selon qui « il est probable que les dromadaires soient la principale source d'infection des humains ». Dans cette partie du globe, « les gens les élèvent comme des animaux domestiques et ils mangent aussi du dromadaire, il y a donc de nombreuses occasions pour que le virus s'échange », fait remarquer le chercheur.

Un traitement contre ce virus, qui provoque des problèmes respiratoires aigus, avec fièvre, toux et essoufflement, est toujours à l’étude.

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