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Sur le vif

Le FN veut conquérir les universités

Rédigé par La Rédaction | Lundi 10 Mars 2014 à 13:13

           


Le Front national (FN) a lancé, samedi 8 mars, le collectif étudiant Marianne. Le parti d’extrême droite entend s’implanter dans les établissements d’enseignement supérieur afin d’y faire la cour aux étudiants.

« Les syndicats étudiants sont aujourd'hui considérés comme totalement à la botte des partis politiques. Ils sont là pour être le vivier des futurs candidats du PS ou de l'UMP », a fustigé Marine Le Pen, présentant Marianne comme une « plateforme de réflexions et de propositions pour la jeunesse » lors d’une conférence de presse. « Le risque est grand en montant un syndicat étudiant qu’on ne nous mette la même image sur le dos », a expliqué la présidente du FN.

Le but d’un tel collectif est de défendre la « méritocratie » et de lutter contre la « massification de l'enseignement supérieur », à l’origine de la « dépréciation de la valeur des diplômes », a t-elle encore signifié. « Il ne s'agit pas forcément de sélectionner les étudiants à l'entrée de l'université (...) mais de réfléchir à une sélection au fur et à mesure ou à des programmes d'accompagnement », a précisé David Masson-Weyl, étudiant en master d'histoire et président du collectif Marianne.

« On ne peut pas accueillir tous les étudiants étrangers qui voudraient venir en France, il faut qu'on accueille les meilleurs ou ceux qui en tireraient le plus grand bénéfice », a argué le jeune homme, transposant les valeurs du parti anti-immigration au domaine de l’enseignement supérieur.

Le FN avait déjà tenté dans les années 1990 de s'implanter dans le monde universitaire avec le syndicat, Renouveau étudiant, dissous en 2000. Avant la création du parti en 1972, son fondateur Jean-Marie Le Pen, étudiant à l'université d'Assas à Paris, était à la tête du syndicat Corpo de 1949 à 1951. Claude Goasguen avait aussi présidé ce mouvement bien plus tard.

Puis ce fut au tour du mouvement d'extrême droite Occident, fondé en avril 1964, de militer dans les universités. Il a compté en son sein de futurs figures politiques comme Patrick Devedjian, et Gérard Longuet.

Aujourd’hui, si le FN séduit de plus en plus de jeunes, « ce n’est absolument pas le cas dans la jeunesse étudiante qui a poursuivi des études supérieures », assurait à l’AFP il y a quelques temps Joël Gombin, doctorant spécialiste du vote FN. Marianne ne devrait rien changer de cet état.

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