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Sur le vif

La non participation d’EELV à un meeting contre l’islamophobie désavouée par des élus

Rédigé par La Rédaction | Mardi 3 Mars 2015 à 15:17

           


La non participation d’EELV à un meeting contre l’islamophobie désavouée par des élus
Trois députés d’Europe-Ecologie Les Verts (EELV) dénoncent, mardi 3 mars, dans une tribune publiée sur Huffingtonpost la décision de leur parti de ne pas participer à un meeting « contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire », qui doit se tenir vendredi 6 mars.

Les eurodéputés Yannick Jadot, Karima Delli et le député Serge Coronado, qui se disent « particulièrement choqués » de la décision d’EELV, appellent « chacune et chacun à participer individuellement pour y porter (les) valeurs écologistes ».

La raison invoquée par le parti écologiste pour justifier son retrait, à savoir le soutien du rassemblement par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et les Indigènes de la République, est qualifiée de « prétexte » par les trois élus d’EELV. « Or nous considérons qu'il est de notre responsabilité de participer à un collectif, dès lors que la cause défendue est également la nôtre, et d'y défendre avec conviction nos principes et nos valeurs, y compris pour y combattre certaines dérives sectaires », s’indignent Yannick Jadot, Karima Delli et Serge Coronado.

Ils accusent leur parti de « donner l’impression de reculer », alors que « les écologistes étaient jusqu’alors fiers d’être dans un parti politique à la pointe de la lutte contre l’Islamophobie et la stigmatisation de l’ensemble des musulmans de France », écrivent-ils.

Plusieurs organisations ont appelé à participer à ce rassemblement, parmi lesquelles Attac, Ensemble, le PCF, l'Union juive française pour la paix (UJFP), l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), Stop le contrôle au faciès, les Parti des Indigènes de la République et EELV.

L'annonce de la participation d'EELV a été le fait d'une décision de la « commission transnationale » du parti, dont les membres « n’étaient pas habilités » à donner la signature du parti pour soutenir l’événement du 6 mars, a expliqué au Lab d’Europe 1 François de Rugy, le chef de file des députés écologistes. Le Bureau du parti, a ainsi décidé, le 24 février, de ne pas participer au meeting auquel adhèrent une vingtaine d'organisations dont plusieurs partis et mouvements politiques (NPA, PCF, Ensemble).

« Il y a une gêne d’un certain nombre de gens de gauche qui cultivent une sorte de mauvaise conscience liée au passé colonial de la France. Ce qui fait qu’on en vient parfois à accepter les discours insupportables d'organisations pour qui les discriminations justifieraient quelque part la radicalisation des jeunes et in fine les attentats. C’est le moment ou jamais de trancher une bonne fois ces débats entre nous », a encore expliqué François de Rugy.

« Face au cancer du racisme qui gangrène notre société, il est fondamental que nous, militantes et militants écologistes, nous nous insurgions avec la même clarté et la même détermination contre toutes ses manifestations d'où qu'elles viennent, qu'elles soient islamophobes comme antisémites », ont martelé pour leur part les élus dans leur tribune, signée par une cinquantaine de sympathisants et élus EELV.

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