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Sur le vif

L'existence d'Israël est 'une réalité'

| Mercredi 10 Janvier 2007 à 18:40

           


L'existence d'Israël est "un fait", "une réalité", mais le Hamas ne reconnaîtra officiellement l'Etat juif que lorsqu'un Etat palestinien aura vu le jour, a déclaré mercredi le chef de file du mouvement, Khaled Méchaal, qui vit en exil à Damas.

Alors que le Hamas refusait jusqu'à présent d'admettre l'existence d'Israël, Méchaal a concédé dans une interview qu'il s'agissait d'une "réalité". "Il va rester un Etat qui s'appelle Israël, c'est un fait", a-t-il dit. "Le problème, ce n'est pas l'existence d'une entité qui s'appelle Israël. Le problème, c'est que l'Etat palestinien n'existe pas."

L'Occident a imposé des sanctions financières au gouvernement palestinien dirigé par le Hamas en raison de son refus de reconnaître Israël, de renoncer à la violence et d'accepter les accords passés. Cet embargo a entraîné une grave crise économique dans les territoires palestiniens.

Méchaal a indiqué que le Hamas continuerait de s'opposer aux principes fixés par les puissances occidentales et refuserait de reconnaître officiellement Israël tant qu'un Etat palestinien n'aura pas vu le jour.

Il a précisé que la charte du mouvement radical, qui appelle à la destruction de l'Etat juif, pourrait être modifiée ultérieurement.

"Dans un avenir lointain, les conditions auront changé et les positions pourront alors être reconsidérées", a-t-il dit.

Le dirigeant palestinien a indiqué que son mouvement soutenait les revendications arabes appelant à la création d'un Etat palestinien - qui inclurait Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est - ainsi qu'au droit au retour des réfugiés palestiniens.

"En tant que Palestinien, je porte aujourd'hui la revendication palestinienne et arabe d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Il est vrai que, dans la réalité, il y aura une entité ou Etat appelé Israël sur le reste des terres palestiniennes", a dit Méchaal. "C'est une réalité mais je ne veux pas pour autant la reconnaître ou l'admettre formellement", a-t-il ajouté.




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