Connectez-vous S'inscrire

Monde

Journée mondiale de l'eau : des questions toujours urgentes

Rédigé par Pauline Compan | Mercredi 23 Mars 2011 à 10:22

           

L’eau est une ressource vitale. Malheureusement, tous les hommes ne sont pas égaux face à cette ressource. Les Nations unies tiennent chaque année, le 22 mars, la Journée mondiale de l’eau pour sensibiliser la communauté internationale à ces problématiques. Aujourd’hui, le réchauffement climatique vient bouleverser les conditions météorologiques sur certains pays. Si une gestion durable de l’eau n’est pas rapidement engagée, le Maghreb, par exemple, pourrait être touché par de graves sécheresses.



Journée mondiale de l'eau : des questions toujours urgentes
Le 22 mars est la Journée mondiale de l’eau Un événement adopté par l’Assemblée générale des Nations unies le 22 décembre 1992.

Le but est de sensibiliser la communauté internationale aux problématiques d’accès à l’eau potable dans le monde à travers des conférences et débats organisés partout dans le monde. Le thème de la Journée mondiale de l’eau version 2011 est « L’eau pour les villes : répondre au défi urbain ». Un sujet qui se fond dans la tendance actuelle : la moitié de la population mondiale est déjà urbaine. Les spécialistes prévoient une accentuation du phénomène, rendant les questions d’accès à l’eau potable dans les villes plus urgentes que jamais.

L’eau : un facteur clé du développement

« Fournir un accès à l’eau potable et aux services d’assainissement à une population urbaine qui croît rapidement. » Les ambitions affichées par les Nations unies sont claires mais les moyens seront-ils suffisants ? Car un accès décent à l’eau potable est une condition du développement durable. Ainsi, d’après une note d’information des Nations unies, les coûts liés à la recherche d’eau pèsent sur l’économie d’un pays.

A titre d’exemple les coûts économiques liés au temps pour aller chercher de l’eau et à la dégradation environnementale due à la pollution par eaux usées sont de 0,6 % du PIB en Tunisie et de 1,4 % du PIB au Bengladesh.

« Le principal défi ne repose pas sur les aspects technologiques de l’eau et de l’assainissement mais davantage sur les composantes soft », indique la note d’information. En clair, il manque un engagement fort des gouvernements mais aussi des politiques environnementales volontaristes et des mécanismes de financement innovants. Une situation d’autant plus urgente que les Nations unies relèvent une augmentation « des désastres graves liés à l’eau, tels que les inondations, les sécheresses, les tsunamis[...], les maladies et les épidémies d’origines hydrique », depuis le début du XXIe siècle.

Le Maghreb et le risque de sécheresse

Tandis que les tempêtes et les tsunamis menacent principalement les côtes du Sud-Est asiatique, la sécheresse pourrait bien un devenir un problème grave dans les pays du Maghreb. « Chaque année, 140 milliards de mètres cubes d’eau disparaissent dans la région du Maghreb du fait de l’incapacité de ces pays à maîtriser les crues », expliquaient des spécialistes, lors du 4e Colloque international sur les ressources en eau et le développement durable, organisé par l’Ecole nationale supérieure de l’hydraulique (ENSH), en Algérie, le 22 février dernier.

Le Maghreb souffrirait également de « surexploitations caractérisées […] dans toute la région ». La situation est donc préoccupante pour le Pr Jean Margat, hydrogéologue, présent lors du colloque. Il préconise désormais une « une gestion économe des ressources, une lutte contre l’envasement des barrages, le traitement de la question des bassins versants et le retour à l’utilisation des eaux non conventionnelles » (dessalement d’eau de mer).

Des mesures urgentes pour le Maghreb mais aussi dans le reste du monde : dans sa note d’information, les Nations unies précisent que « des sécheresses plus intenses, constatées au cours de la dernière décennie et ayant affecté un nombre croissant de personnes, ont été associées à une hausse des températures et une baisse des précipitations. Les sécheresses sont plus fréquentes en raison de la mauvaise gestion des ressources en eau et la négligence dont souffre la gestion des risques ».






SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !