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Grande mosquée d'Alger : les trois obstacles qui risquent de compromettre le projet

Rédigé par lila13@hotmail.co.uk | Jeudi 3 Septembre 2009 à 08:00

           


Grande mosquée d'Alger : les trois obstacles qui risquent de compromettre le projet
La Grande Mosquée d'Alger verra t-elle le jour ? Le projet gigantesque de construire un lieu de culte pouvant accueillir 100.000 fidèles, doté du troisième plus haut minaret du monde après ceux des mosquées de la Mecque et de Médine en Arabie Saoudite, serait sérieusement compromis.

Selon nos informations, trois grands obstacles risquent de remettre en cause la construction de la Grande mosquée aux Pins Maritimes, en face de la baie d'Alger.

Le premier est d'ordre technique. Des techniciens algériens se montrent sceptiques sur la faisabilité du projet. La raison ? L'assiette de terrain réservée pour cette Grande mosquée est située sur une faille sismique active. « Il y a un risque de liquéfaction du sol en cas de tremblement de terre, ce qui causerait des dommages importants à l'édifice », affirme un spécialiste en géotechnique. « Des analyses du sol ont été faites, mais les résultats sont gardés top secret. Le gouvernement pourrait utiliser l'argument de la mauvaise qualité du sol et la sismicité de la région pour justifier une annulation du projet », ajoute-t-il.

L'obstacle technique pourrait toutefois être surmonté avec des fondations profondes et des techniques spéciales de construction. Mais un tel choix « va affecter le coût du projet qui deviendrait très important. En théorie, il est possible de construire sur un terrain difficile, des solutions existent, mais elles sont coûteuses, tout dépendra ensuite des moyens de l'Etat », explique un ingénieur en bâtiment.

Le deuxième obstacle est lié à la gestion sécuritaire des lieux. Une mosquée pouvant accueillir jusqu'à 100.000 personnes poserait de sérieux problèmes aux services de sécurité. En cas de troubles, il serait difficile aux forces de police de contrôler plus de 100.000 fidèles aux portes de la capitale. Lors des manifestations pour le soutien des palestiniens de Ghaza au début 2009, les manifestations avaient démarré des mosquées, après la prière du vendredi. D'ailleurs le gouvernement refuse par exemple de rouvrir le stade du 5 juillet pour les mêmes raisons : la gestion d'une telle foule est quasi-impossible.

La troisième et dernière contrainte est d'ordre financière. L'Algérie fait face à la baisse de ses recettes en devises, conséquence du recul du prix du pétrole. Plusieurs grands projets d'infrastructures risquent d'être annulés en cas de nouvelle baisse durable des prix du pétrole. Et la grande mosquée d'Alger pourrait faire les frais d'une sévère coupe dans le budget de l'équipement. Du coup, le président Abdelaziz Bouteflika, initiateur du projet, pourrait se contenter d'une mosquée de dimension modeste.

Ali Idir
Tsa-Algerie.com


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