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Sur le vif

Des milliers de personnes vent debout contre les violences policières à Paris et en province

Rédigé par Benjamin Andria | Dimanche 24 Septembre 2023 à 02:30

           


Des milliers de personnes vent debout contre les violences policières à Paris et en province
Des dizaines de milliers de personnes ont battu le pavé à travers la France, samedi 23 septembre, contre le racisme et les violences policières à l'appel d'organisations, de syndicats, de collectifs de quartiers populaires et de partis de gauche dont La France Insoumise (LFI), Europe Écologie Les Verts (EELV) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). L'initiatve n'a néanmoins pas reçu le soutien du Parti Socialiste (PS) et du Parti Communiste Français (PCF).

Près de 31 000 personnes ont manifesté dans plusieurs villes selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 80 000 selon les organisateurs. A Paris, ils étaient 15 000 à défiler selon les organisateurs, 9 000 selon la préfecture. La manifestation parisienne, annoncée après la mort de Nahel à Nanterre en juin dernier, a été émaillée de quelques incidents dont le caillassage d'un véhicule de police alors qu'elle était coincée dans la circulation. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé sur X « des violences inacceptables contre les forces de l’ordre » en diffusant la vidéo de l'incident. « On voit où mène la haine anti-police », a-t-il ajouté.

Ce caillassage, qui a poussé un policier à sortir brièvement de la voiture en braquant une arme sur les manifestants pour les tenir à distance, a été largement relayé par les médias. Il cache néanmoins le fait que les manifestations se soient largement déroulées dans le calme en France, et y compris dans la capitale, avec pour mot d'ordre principal « Pas de justice, pas de paix ».

A cet égard, de nombreuses familles de victimes de violences policières étaient en tête de cortège comme les proches d'Adama Traoré ou encore du jeune Nahel. A leurs côtés, des élus et des députés ont soutenu leurs revendications visant à obtenir vérité et justice.

« Aujourd'hui, nous marchons pour défendre la République. La République est en danger, elle est mise à mal tous les jours par Macron, ses sbires et l'extrême droite », a lancé au cours de la marche Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale. « La manifestation contre les violences policières et pour la justice sociale est un moment constructeur d'une nouvelle conscience citoyenne plus exigeante et attentive », a fait savoir sur X Jean-Luc Mélenchon, lui-même présent à la manif à Marseille, qui accueillait en même temps le pape François.

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